Cours
3.3.3. Spécificité bactérienne dans l'étiologie des maladies parodontales
L'étiologie d'une maladie parodontale s’explique par la présence d'au moins une bactérie pathogène, mais que cette condition n'est pas suffisante pour causer la maladie. Pour que ce pathogène soit à l'origine d'une lésion, il est nécessaire :
- que la bactérie pathogène soit d'un type clonal virulent,
- que l'hôte soit sensible à ce pathogène,
- que le pathogène soit en nombre suffisant pour dépasser les limites de résistance de l'hôte,
- que d'autres espèces bactériennes favorisent le processus, et que d'autres espèces encore ne le contrarient pas.
L'hypothèse de la plaque spécifique est maintenant justifiée par les données qui ont été présentées dans ce chapitre. D'abord en reconnaissant qu'il existe une flore compatible avec la santé parodontale. Ensuite, que des flores de composition distincte sont associées aux différentes présentations cliniques des parodontopathies. Finalement, en constatant que c'est l'apparition de certains groupes de bactéries ou de certaines bactéries spécifiques dans la plaque qui est à l'origine des maladies parodontales.
Il n'y a aucune preuve qu'un seul germe soit, spécifiquement, l'agent étiologique d'une maladie parodontale donnée, à plus forte raison de toutes, selon le principe « une maladie - un germe ». Par contre, il est bien établi que certaines entités cliniques bien précises sont associées à la présence spécifique de certaines bactéries, à potentiel pathogène majeur, dans la flore polymicrobienne qui les accompagne.