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L’examen d’imagerie clef est l’échographie pelvienne par voie sus-pubienne et endovaginale. Au moindre doute, le taux sérique de BHCG sera contrôlé.
1) Échographie pelvienne par voie sus-pubienne et endovaginale
Elle permet de distinguer les tuméfactions pelviennes d’origine génitale (utérus et annexes) selon leur échogénicité (figure 5).
Elle permet de faire le diagnostic des pathologies vésicales (rétention urinaire, tumeur de vessie).
Elle est moins performante pour les lésions digestives endocavitaires (tumeurs).
Elle est adaptée au diagnostic des lésions vasculaires, plus limitée pour les adénopathies.
2) IRM pelvienne avec injection de gadolinium
C’est le meilleur examen de seconde ligne pour caractériser une tuméfaction pelvienne, en particulier une tuméfaction génitale.
À noter qu’il s’agit de l’examen le plus performant pour une cartographie complète des fibromes utérins. L’IRM est aujourd’hui l’examen de référence dans le bilan de l’endométriose. C’est également l’examen le moins mauvais pour caractériser une adénopathie pelvienne.
3) Les examens endoscopiques endocavitaires
En troisième ligne, leur intérêt est plus limité lorsque le mode de découverte de la pathologie se fait par le biais d’une tuméfaction pelvienne.
Pour la vessie, la cystoscopie confirmera le diagnostic de tumeur de vessie.
Pour l’utérus, l’hystéroscopie n’est envisagée qu’après l’échographie et l’IRM lorsqu’une histologie est nécessaire. Elle sera utile au diagnostic de tumeur de l’endomètre.
Pour le compartiment digestif, l’endoscopie (recto-sigmoïdoscopie au moins plus souvent coloscopie complète) reste l’examen de référence pour affirmer le diagnostic de tumeur et obtenir une histologie.
La laparoscopie exploratrice a une place dans le diagnostic des lésions annexielles lorsqu’il existe un doute après échographie et IRM.
Le taux sérique de bêta-HCG sera demandé chaque fois que la patiente est en âge de procréer.
Les marqueurs tumoraux sont utiles au diagnostic des tumeurs de l’ovaire. Le plus utile est le CA125+++ (Carbohydrate Antigen 125).
L’association entre une lésion échographique et une lésion solide hétérogène de l’ovaire avec un CA125 élevé signe la malignité dans 80 % des cas. Si le CA125 est normal, le risque de malignité est inférieur à 1 % chez la femme non ménopausée, et de 1 à 10 % chez la femme ménopausée. Lorsque le CA125 est supérieur à 65 UI/mL et qu’il est associé à une masse pelvienne asymptomatique, cela équivaut à une tumeur maligne (Se 97 % Sp 87 %). L’ACE (antigène carcino-embryonnaire), le CA19-9 et le CA125 sont utiles pour certains adénocarcinomes mucineux. L’hCG, la β-hCG libre et l’AFP (alpha-fœtoprotéine) sont utiles pour les tumeurs à cellules germinales.
Pour les tumeurs de vessie, les tumeurs de l’endomètre, les tumeurs anales ou colorectales, il n’existe pas à ce jour de marqueurs diagnostiques pertinents.