- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
- Annexes
Les causes d’IU chez l’homme sont liées à un contexte souvent évident (tableau 6).
Chirurgie de l’HBP | Après résection transurétrale de prostate ou adénomectomie IU par insuffisance sphinctérienne ou urgenturies Si persistance de symptômes au-delà de 6 mois, endoscopie et BUD afin de vérifier l’intégrité de la filière urétrale et du système sphinctérien |
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Cancer de prostate | Après prostatectomie radicale : IU par IS, parfois urgenturie Persistance d’une IU sévère à 2 ans < 10 % |
Traumatisme pelvi-périnéal | Fractures du bassin et de l’urètre. IU par IS Incontinence difficile à traiter, souvent sphincter urinaire artificiel |
Iatrogénie | Après chirurgie pelvienne carcinologique (cancer de prostate, vessie, rectum), ou radiothérapie pelvienne. Possible dénervation périphérique ± lésion sphinctérienne ± capacité vésicale réduite (radiothérapie). IS et/ou urgenturies (par cystite radique ou troubles de compliance) |
Incontinence par regorgement | Si rétention vésicale chronique |
Incontinence par urgenturies | Étiologies similaires à celles des pollakiuries |
Neurologique | Centrale ou périphérique |
L’interrogatoire s’attache à préciser :
L’inspection recherche une voussure abdominale évoquant un globe vésical.
La palpation/percussion recherche un globe vésical afin d’éliminer une incontinence par regorgement.
Le toucher rectal est essentiel afin d’estimer le volume prostatique ou un nodule suspect de cancer.
Les examens complémentaires et leurs indications sont les mêmes que chez la femme.
En cas d’IUE pure, aucun examen complémentaire n’est nécessaire, à moins qu’une chirurgie n’ait été décidée.
Il faut toujours éliminer des mictions par regorgement.
Si tel est le cas, il faut rechercher la cause et le traitement étiologique si possible.
1) Rééducation
La rééducation périnéo-sphinctérienne est toujours proposée en première intention à raison de 15–20 séances.
2) IUE par IS
Un traitement chirurgical est proposé en cas d’échec de la rééducation périnéo-sphinctérienne et après avoir objectivé l’IS au BUD.
Dans ce cas, on propose soit un sphincter urinaire artificiel en première intention (traitement de référence), soit une bandelette sous-urétrale ou des ballonnets péri-urétraux en cas d’IU modérée ou en cas de contre-indications au sphincter urinaire artificiel.
3) IUE par urgenturie
On proposera une rééducation, un traitement médicamenteux par anticholinergiques en première intention, une neuromodulation sacrée ou des injections intradétrusorienne de toxine botulique A (hors AMM) en cas d’échec.