4  -  Insuffisance rénale aiguë obstructive

4 . 1  -  Étiologies


Il faut évoquer un obstacle sous-vésical dont :

  • hypertrophie bénigne de prostate (HBP) ;
  • prostatite ;
  • cancer de la prostate ;
  • sténose de l’urètre ;
  • maladie du col vésical ;
  • phimosis serré ;
  • valves de l’urètre postérieur ;
  • vessie neurologique ;
  • prise d’anticholinergiques ;
  • tumeur pelvienne vésicale, utérine ou rectale.

Il faut également évoquer un obstacle intravésical et notamment un caillotage, une tumeur ou un calcul.

Enfin un obstacle urétéral bilatéral ou unilatéral sur rein unique, intraluminal (calcul, nécrose papillaire aiguë), pariétal (tumeur urothéliale, tuberculose urogénitale, sténose radique, endométriose) ou extra-pariétal est plus rare (fibrose rétropéritonéale, tumeur pelvienne localement avancée, adénopathies lombo-aortiques compressives).

4 . 2  -  Diagnostic


Il est important de rechercher à l’anamnèse des antécédents urologiques, notamment une HBP, ainsi que des signes fonctionnels urinaires évocateurs (hématurie, douleurs lombaires, pollakiurie et brûlures mictionnelles [prostatite/HBP], fièvre [prostatite]).

L’examen clinique sera particulièrement vigilant sur l’existence d’un globe vésical. Les touchers pelviens sont indispensables notamment à la recherche de : une HBP, une prostatite, un blindage pelvien, et d’une sensibilité des fosses lombaires.

Examens radiologiques :

  • l’échographie des voies urinaires recherche une dilatation des cavités pyélocalicielles.N.B : l’échographie peut être normale :
    • en cas d’obstacle d’installation brutale ou récente,
    • si le patient est déshydraté oligo-anurique,
    • ou en présence d’une fibrose rétropéritonéale ;
  • l’ASP ou TDM peuvent aider au diagnostic mais ne sont pas recommandés en première intention ;
  • l’UIV ou l’uro-TDM sont contre-indiquées car l’injection de produit de contraste iodé est à proscrire dans ce contexte.
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