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Examens complémentaires
1) Examens d’imagerie
→ Échographie abdominale
C’est un examen de dépistage qui est peu précis pour analyser une tumeur du rein.
Classiquement les tumeurs du rein sont hyperéchogènes.
Elle est utile pour le suivi des patients après traitement.
→ Scanner abdominal
Il doit être fait en l’absence d’insuffisance rénale.
C’est l’examen de référence pour l’évaluation des tumeurs rénales :
- il doit comprendre trois temps (uroscanner) : sans injection, temps vasculaire (30 secondes après injection) et temps excrétoire tardif ;
- il fait le diagnostic de tumeur : lésion irrégulière, hétérogène, avec d’éventuelles plages de nécrose centrales, qui se rehausse après injection de produit de contraste ;
- il apprécie l’extension locorégionale : taille de la tumeur, atteinte de la graisse péri-rénale, envahissement de la surrénale ;
- il recherche un envahissement veineux : thrombus dans la veine rénale (figure 3) ou dans la veine cave (qui peut remonter jusqu’à l’oreillette gauche) (figure 4) ; le cancer du rein est une des rares tumeurs solides capable d’envahir le système veineux ;
- il fait le bilan d’extension : adénopathies lombo-aortiques (figure 5), métastases hépatiques ;
- il apprécie le rein controlatéral : tumeur controlatérale dans 5 % des cas (figure 6), trophicité.
Le scanner thoracique est systématiquement réalisé à la recherche de métastases pulmonaires.
→ IRM
Elle n’est pas systématique.
Elle peut être demandée dans les cas suivants :
- pour mieux évaluer le niveau supérieur d’un thrombus de la veine cave (mais les scanners sont de plus en plus performants) ;
- pour mieux analyser une petite tumeur du rein (< 4 cm) ;
- en cas d’insuffisance rénale.
2) Examens biologiques
- Évaluation précise de la fonction rénale : créatininémie avec calcul de la clairance de la créatinine (MDRD). Les patients qui ont une tumeur du rein ont souvent une fonction rénale altérée et les traitements des tumeurs du rein peuvent retentir sur la fonction rénale.
- NFS : le cancer du rein s’accompagne parfois d’une anémie ou au contraire d’une polyglobulie (qui est alors considérée comme un syndrome paranéoplasique).
- En cas de maladie métastatique : plaquettes, calcémie et dosage des LDH (qui sont dans ce contexte des facteurs pronostiques).
3) Place de la biopsie tumorale
La biopsie d’une tumeur du rein peut être faite sous anesthésie locale avec un guidage échographique ou scannographique.
Son intérêt est discuté car il y a environ 10 % de faux négatifs.
Globalement, elle peut être faite dans les cas suivants :
- en cas de doute diagnostique : lorsque la tumeur sur le scanner n’a pas un aspect typique de carcinome (diagnostic différentiel avec un lymphome ou un sarcome) ;
- petite tumeur localisée chez un patient âgé et/ou avec de nombreuses comorbidités ;
- chez un patient avec des antécédents de tumeur extra-rénale (pour écarter une métastase rénale du cancer primitif) ;
- chez les patients qui ont une tumeur du rein métastatique pour avoir une preuve histologique avant de débuter un traitement anti-angiogénique.
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