3 . 2  -  Tumeurs bénignes


Il s’agit principalement de l’oncocytome et de l’angiomyolipome :

  • L’oncocytome ou adénome oncocytaire : c’est une tumeur bénigne d’origine épithéliale représentant 5 % des tumeurs rénales. On peut parfois le confondre avec le carcinome chromophobe.
  • L’angiomyolipome : tumeur mésenchymateuse constituée en proportion variable de tissus adipeux, de fibres musculaires lisses et de vaisseaux sanguins. Il touche surtout la femme. On peut en faire le diagnostic sur les clichés de scanner non injecté (densité négative qui signe la présence de graisse intratumorale). Son principal risque évolutif est le saignement (hémorragie dans le rétropéritoine ou dans la voie excrétrice) lorsque son diamètre dépasse 4 cm. Les patients atteints de sclérose tubéreuse de Bourneville ont fréquemment de volumineux angiomyolipomes bilatéraux.

3 . 3  -  Lésions kystiques


Les lésions kystiques du rein sont classées selon des critères d’imagerie (scanner) d’après la classification de Bosniak (tableau 2).

Tableau 2 : Classification de Bosniak
Type I : kyste simpleDensité hydrique

Homogène

Limites régulières sans paroi visible

Pas de rehaussement après injection de PDC*
Type II : kyste atypiqueCloisons fines

Fines calcifications pariétales

Kystes hyperdenses

Pas de rehaussement après injection de PDC*
Type IIFCloisons nombreuses et fines

Paroi légèrement épaissie

Calcifications pariétales et cloisons régulières

Kyste hyperdense
Type III : kyste suspectCloisons nombreuses et épaisses

Paroi épaisse

Limites irrégulières

Calcifications épaisses et irrégulières

Contenu dense

Rehaussement de la paroi ou des cloisons après injection de PDC*
Type IV : cancer à forme kystiqueParoi épaisse et irrégulière

Végétations ou nodule mural

Rehaussement de la paroi ou des végétations après injection de PDC*
* PDC : produit de contraste

Source : CC AFU REIN [Recommendations Onco-Urology 2010 : Kidney cancer]. Patard JJ, Baumert H, Corréas JM, Escudier B, Lang H, Long JA, Neuzillet Y, Paparel P, Poissonnier L, Rioux-Leclercq N, Soulié M ; Oncology Committee of the French Association of Urology (CCAFU). Prog Urol. 2010 Nov ; 20 Suppl 4 : S319–39

Les kystes de type I et II sont considérés comme bénins et ne nécessitent pas de surveillance.

Les kystes de type III et IV sont à haut risque de malignité (45 % pour les types III et 95 % dans les types IV), et il est recommandé d’en faire l’exérèse chirurgicale.

4/10