4  -  Annexes

4 . 1  -  Point de vue de l’expert


Une question d’infectiologie très appréciée par les pédiatres infectiologues.

Il convient d’analyser avec une extrême rigueur les signes cliniques évocateurs du diagnostic (notamment chez le nourrisson), les critères de gravité, le rationnel épidémiologique de l’antibiothérapie selon l’âge ainsi que celui des stratégies vaccinales préventives.

Ce qui distingue les méningites purulentes de l’enfant de celles de l’adulte :

  • une sémiologie clinique spécifique chez le nourrisson (hypotonie, geignements…) ;
  • la moindre fréquence des tableaux neurologiques aigus (signes neurologiques de localisation, crises épileptiques) ne justifiant que rarement une imagerie cérébrale après réalisation d’une hémoculture et début de l’antibiothérapie probabiliste ;
  • la sévérité des méningites à pneumocoque avec risque de séquelles (surdité, retard psychomoteur) et celle des méningites à méningocoque notamment en cas de purpura fulminans ;
  • la nécessité d’un suivi d’au moins 1 an pour le dépistage d’une surdité sévère susceptible de bénéficier de nouvelles techniques d’implants cochléaires.

Bien dissocier dans un cas clinique : méningite purulente à méningocoque et purpura fulminans (choc infectieux souvent sans méningite), tous deux s’intégrant dans le cadre des infections invasives à méningocoque.

4 . 2  -  Actualités pour le futur


La vigilance doit être maintenue dans l’avenir vis-à-vis des structures de surveillance épidémiologique des méningites bactériennes de l’enfant et de l’adulte et des réseaux de surveillance clinique par des professionnels de santé.

Toutes les informations nouvelles repérées par ces différents dispositifs de surveillance pourront conduire à réviser dans les mois, voire les années à venir, les recommandations actuelles.

Méningites à pneumocoque

La généralisation effective des recommandations du vaccin pneumococcique conjugué à 13 valences (Prévenar 13®) depuis juin 2010 doit conduire à la surveillance étroite de l’évolution des sérotypes de pneumocoques non inclus dans ce nouveau vaccin.

Méningites à méningocoque

La couverture du vaccin méningococcique conjugué C proposé actuellement de l’âge de 1 an à celui de 24 ans est encore actuellement insuffisante pour permettre d’obtenir à court terme une immunité de groupe selon le schéma vaccinal limité à une seule dose. Ce schéma sera peut-être révisé dans les recommandations futures.

La vaccination contre le sérogroupe B (vaccin protéique Bexsero®) est réservée aux situations particulières (grappes de cas et épidémies).

4 . 3  -  Références


Bourrillon, A., Bingen, E., 2011. Méningites infectieuses chez l'enfant. In : Bourrillon, A., et al. (Eds.), Pédiatrie pour le Praticien. sixth ed. Elsevier-Masson, Paris.

Bourrillon, A., Bingen, E., 2013. Méningites du nourrisson et de l'enfant. EMC - Pédiatrie - Maladies infectieuses 8 (3), 1–14 (Article 4-210-B-10).

Floret, D., 2011. Traitement des méningites bactériennes : antibiotiques et traitement adjuvant. Arch. Pediatr. 181, 90–97.

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