- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Pour bien comprendre
- 2 - Diagnostiquer une méningite bactérienne
- 3 - Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi de l’enfant
- 4 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Les indications de la corticothérapie (dexaméthasone) ont été revues dans la conférence de consensus de 2008.
L’efficacité d’une corticothérapie est clairement démontrée au cours des méningites à Haemophilus influenzae b. Elle aurait également un possible bénéfice au cours des méningites à pneumocoque.
En cas d’orientation vers un diagnostic de méningite à Haemophilus influenzae b ou à pneumocoque suspecté (contexte et/ou nourrisson de moins de 1 an) ou confirmé (cocci Gram positif à l’examen direct du LCR, Binax Now® Streptococcus pneumoniae positif), la prescription de dexaméthasone IV 0,15 mg/kg/6 h est recommandée de manière simultanée ou au plus tard dans l’heure suivant le début de l’antibiothérapie.
Elle est en revanche inutile au cours des méningites à méningocoque et doit être arrêtée si elle a été débutée.
Méningite à pneumocoque ou H. influenzae b (rare) : adjonction possible de dexaméthasone IV.
Un traitement antalgique est indispensable pour lutter contre les douleurs sources d’agitation et d’augmentation de la pression intracrânienne du patient.
Le traitement d’une crise convulsive et la prévention de ses récidives sont justifiés et font appel aux antiépileptiques conventionnels. Le bénéfice des anticonvulsivants en prévention primaire n’est pas démontré.
Le monitoring de la pression intracrânienne et le traitement de l’œdème cérébral sont discutés selon les équipes et les cas.
Pas de traitement anticonvulsivant en prévention primaire.
Surveillance de l’état hémodynamique et de l’hypertension intracrânienne (USI ou USC).
Adaptation du traitement antibiotique au résultat de la culture du LCR et de la CMI (choix des molécules et doses).
Suivi immédiat : fièvre, examen neurologique (PC), ± bilan inflammatoire.
Échec de l’antibiothérapie initiale
Une évolution clinique défavorable est définie par la persistance au-delà de 48–72 heures après le début du traitement de : fièvre > 38,5 °C, troubles de conscience, céphalées importantes.
Conduite diagnostique en pratique :
Survenue de complications (possibles malgré l’antibiothérapie)
Les principales complications neurologiques en phase aiguë sont :
Le risque à ce stade est l’engagement cérébral.
Au-delà, la survenue de signes neurologiques nouveaux : augmentation du PC (nourrisson), crises convulsives, anomalies durables de l’examen neurologique, modification de la vision, doit faire rechercher :
Évolution clinique défavorable : imagerie cérébrale et contrôle de l’examen du LCR.
Les méningites bactériennes sont susceptibles de mettre en jeu le pronostic vital et séquellaire.
Elles sont à l’origine d’une mortalité élevée dans les pays en voie de développement, et demeurent à l’origine de redoutables séquelles neurodéveloppementales et sensorielles dans les pays industrialisés.
La méningite à pneumocoque est la 1re cause de surdité acquise chez le nourrisson.
Un enfant précocement et correctement traité et dont l’examen neurologique s’est rapidement normalisé au décours de la phase aiguë, peut être habituellement considéré comme préservé de séquelles tardives, avec une incertitude cependant vis-à-vis de l’éventualité de séquelles cognitives.
Une infection sévère et invasive (sepsis, méningite) à bactéries encapsulées (pneumocoque, méningocoque et H. influenzae b), même au terme d’un épisode unique, peut faire rechercher un déficit immunitaire (voir chapitre 46).
Une méningite bactérienne récidivante (pneumocoque) doit faire rechercher systématiquement une brèche méningée.
Évaluation systématique d’une surdité acquise.