2 . 3  -  Principes de prise en charge thérapeutique

2 . 3 . 1  -  Mesures immédiates


Les convulsions ont souvent cédé spontanément lors de l’évaluation médicale.

Un traitement antipyrétique (en cas de fièvre) et un traitement étiologique (en cas de cause identifiée) doivent être prescrits le plus rapidement possible.

  • En cas de convulsions persistantes ou récidivantes :
    • mettre en condition l’enfant :
      • assurer la liberté des voies aériennes,
      • mettre en position latérale de sécurité,
      • monitoring cardiorespiratoire, constantes (avec température) ;
    • administrer une benzodiazépine :
      • si les convulsions n’ont pas cédé après 5 minutes d’évolution,
      • par ex. : diazépam (Valium®) 0,5 mg/kg (max. : 10 mg) en intrarectal.
  • En cas de convulsions persistantes au terme de 10 minutes (soit 5 minutes après la première administration de benzodiazépine) :
    • une seconde dose de benzodiazépine doit être administrée, de préférence par voie IV en milieu hospitalier : clonazépam (Rivotril®) 0,05 mg/kg IVL ;
    • en cas de nouvel échec, le traitement anticonvulsivant repose sur la prescription de : phénytoïne (Dilantin®) ou phénobarbital (Gardénal®) par voie IV, au mieux en unité de réanimation infantile.

L’état de mal épileptique est défini par des crises continues ou par la succession de crises sans amélioration de la conscience sur une période de 30 minutes. Sa définition opérationnelle fait référence à des crises continues ou subintrantes durant au moins 5 minutes, motivant alors l’administration d’antiépileptiques (recommandations de 2009).

Le suivi immédiat repose sur la surveillance des constantes (FR, FC, PA, T°C), l’évaluation de la conscience et l’examen neurologique à la recherche de signes neurologiques focaux durables.

Urgence en cas de convulsions : libération des VAS, diazépam IR si durée > 5 min.

2 . 3 . 2  -  Prise en charge thérapeutique des crises fébriles


Conseils aux parents


En cas de crise fébrile simple, il convient de rassurer les parents sur sa bénignité. En cas de crise fébrile complexe, un avis neurologique est souhaitable afin de discuter des explorations paracliniques éventuellement utiles et de l’indication d’un traitement anticonvulsivant préventif.

Le risque principal est la récidive d’un épisode ultérieurement (20 à 30 %).

Les traitements antipyrétiques n’ont pas montré d’efficacité dans la prévention de la récurrence de crises fébriles au cours d’un épisode fébrile.

Les parents doivent bénéficier d’une éducation thérapeutique.

En cas de survenue d’une crise fébrile à domicile, une dose de 0,5 mg/kg de diazépam par voie intrarectale doit être administrée si celle-ci n’a pas cédé au terme de 5 minutes. En cas de persistance des convulsions malgré ces mesures, les secours médicalisés doivent être prévenus.

Une consultation médicale systématique (même si la crise a cédé) permet de rechercher une cause à l’épisode fébrile et de s’assurer de l’état neurologique de l’enfant.

Éducation thérapeutique : diazépam 0,5 mg/kg IR si durée ≥ 5 minutes.

Suivi et pronostic

  • Facteurs de risque de récidives des crises fébriles :
    • âge < 1 an ;
    • antécédents familiaux de crises fébriles ou d’épilepsie chez un parent au premier degré.
  • Facteurs de risque de survenue d’une épilepsie ultérieure :
    • caractère complexe des crises fébriles ;
    • anomalie neurodéveloppementale préexistante (retard psychomoteur) ;
    • antécédents familiaux d’épilepsie.
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