1 . 2  -  Enquête clinique

1 . 2 . 1  -  Anamnèse

  • Antécédents :
    • néonataux : terme et poids de naissance, LCH, malposition des pieds, plagiocéphalie ;
    • familiaux : pathologies orthopédiques et neuromusculaires.
  • Caractéristiques de l’enfant :
    • âge, sexe, IMC ;
    • terrain particulier : drépanocytose, maladies neurologiques ou osseuses congénitales ;
    • épisodes antérieurs de fractures, infections ostéoarticulaires ;
    • développement moteur : âges d’acquisition de la station assise et de la marche.
  • Circonstances :
    • traumatisme ;
    • fièvre ou maladie infectieuse récente (traitée ou non) ;
    • altération de l’état général.

La recherche d’un traumatisme récent et d’une fièvre est fondamentale.

Se méfier toutefois du fait que les jeunes enfants chutent souvent et que l’existence d’un traumatisme ne saurait dispenser d’une démarche diagnostique systématique. De même, la fièvre peut être modérée dans les infections ostéoarticulaires chez le nourrisson ou dans les spondylodiscites.

Toujours rechercher : traumatisme récent, fièvre.

1 . 2 . 2  -  Examen orthopédique


Caractérisation de la boiterie

L’évaluation commence par l’observation de l’enfant en positions assise puis debout.

Un refus de la station assise doit par exemple faire évoquer une douleur rachidienne.

L’observation de la marche permet habituellement de caractériser la boiterie : son type (boiterie d’esquive ou d’équilibration, autre trouble de la démarche), son côté.

Examen orthopédique segmentaire

  • Articulations :
    • mobilité passive et amplitude articulaire ;
    • épanchement articulaire ;
    • inflammation locorégionale en regard.
  • Segments osseux des membres inférieurs :
    • point douloureux à la palpation, hématome en regard ;
    • anomalie de longueur, déformation d’un membre.
  • Muscles :
    • existence d’une amyotrophie (traduisant la chronicité d’une boiterie) ;
    • tuméfaction d’apparition et de développement récents (devant faire craindre un processus expansif tumoral).
  • Rachis :
    • refus de la position assise, raideur rachidienne (antéflexion ou attitude guindée) ;
    • douleur à la palpation des épineuses.

Le siège de la douleur est souvent difficile à préciser chez les petits enfants. Il faut penser à examiner la hanche en cas de douleur du genou.

Une douleur ou un épanchement articulaire fébrile oriente vers une arthrite septique. Une douleur métaphysaire fébrile oriente vers une ostéomyélite aiguë. Une douleur rachidienne fébrile oriente vers une spondylodiscite.

Examiner : articulations, segments osseux, rachis.

1 . 2 . 3  -  Examen clinique général

  • Signes évocateurs d’une urgence :
    • sepsis sévère : troubles hémodynamiques ;
    • syndrome tumoral : hépatosplénomégalie, adénopathies.
  • Examen neuromusculaire :
    • marche sur les talons/pointes, réflexes ostéotendineux ;
    • force musculaire, signe de Gowers, trophicité musculaire, tonus.
  • Examen cutané :
    • ecchymose, hématome, tuméfaction ;
    • porte d’entrée infectieuse, plaie, ongle incarné.

Les causes évidentes (corps étranger dans une chaussure) sont à écarter systématiquement.

En cas de difficultés à la marche avec flessum de hanche (psoïtis) droite fébrile, il convient d’évoquer une appendicite aiguë ou encore une pleuropneumonie aiguë.

Évaluer : hémodynamique, syndrome tumoral, force musculaire.

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