3  -  Mode de transmission


L’ancien concept de réactivation de formes quiescentes portées de façon chronique depuis l‘enfance pour expliquer la survenue de la pneumonie à P. jirovecii en cas d’immunodépression est actuellement récusé. En fait la pneumonie à Pneumocystis résulte soit de l’acquisition de novo de P. jirovecii à partir d’une source extérieure, soit de l’aggravation d’un état de colonisation pulmonaire par P. jirovecii.

Aucun reservoir environnemental pour aucune des espèces de Pneumocystis n’a été à ce jour caractérisé.

La transmission interindividuelle de P. jirovecii par voie aérienne est désormais admise et prouvée dans un contexte de cas groupés observés dans des services de pédiatrie, d’hématologie - oncologie, de réanimation, de transplantation rénale, d’infectiologie (infection par le VIH).                   
           
Des travaux de biologie moléculaire ont permis de retrouver de l’ADN de P. jirovecii dans l’air, dans des eaux d’étang, dans l’air hospitalier en présence ou non de patients infectés par le microorganisme. Par ailleurs de l’ADN a également été retrouvé au niveau nasal ou pharyngé chez des soignants en contact avec des patients développant une pneumocystose avec une identité partielle des génotypes, d’où l’importance des porteurs sains dans la transmission de P. jirovecii.       

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