6  -  Diagnostic biologique


Il repose sur l'examen direct, la culture et l'étude des réactions immunologiques de l'hôte (à l'exception des atteintes superficielles pour lesquelles les sérologies n'ont pas d'intérêt). Tous les échantillons biologiques doivent être prélevés dans des récipients stériles et acheminés rapidement au laboratoire. Le prélèvement doit être accompagné d’un minimum de renseignements cliniques.       

6 . 1  -  Candidoses superficielles

6 . 1 . 1  -  Prélèvement


a. Muqueuses


- Frotter les lésions avec 2 écouvillons stériles humidifiés à l'eau distillée stérile (un pour l'examen direct, l'autre pour la culture)
- Lésions membraneuses de la muqueuse buccale : détacher les membranes avec une curette. 

b. Peau et ongle

- Gratter les lésions avec une curette tranchante ou un vaccinostyle. Pour les ongles, couper des fragments d'ongle pour la culture, puis prélever de la poudre au niveau du lit de l'ongle pour l'examen direct.       
- Périonyxis : presser le bourrelet érythémateux, et prélever les sérosités à l'écouvillon.

6 . 1 . 2  -  Examen direct


Il peut être réalisé à l'état frais dans du sérum physiologique (visualise aussi Trichomonas vaginalis dans les sécrétions vaginales, en plus des levures).   L’utilisation d'un éclaircissant additionné ou non d’un colorant (solution de potasse 10 à 30%, solution de noir chlorazole E ou d'un fluorochrome), donne de meilleurs résultats.        
L’examen direct permet une orientation rapide du diagnostic. Les levures apparaissent sous forme arrondie ou ovalaire, de 4 µm à 8 µm, éventuellement bourgeonnantes. La présence de filaments oriente vers les espèces capables d’en produire (C. albicans) et élimine ainsi C. glabrata, incapable de filamenter. Les levures sont également visibles sur des frottis colorés au MGG ou au Gram (les levures sont à Gram positif).

Figure 9 : Levures ou blastospores
Figure 10 : Levures et filaments (mycélium)

b. Peau et ongles

- Nécessité d'utiliser un éclaircissant additionné ou non d'un colorant :
¤ solution de potasse 10 à 30 %          
¤ solution de noir chlorazole E 
¤ solution de fluorochrome      

L’examen direct permet une orientation rapide du diagnostic. Les levures apparaissent sous forme arrondie ou ovalaire, de 4 µm à 8 µm, éventuellement bourgeonnantes. La présence de filaments oriente vers les espèces capables d’en produire (C. albicans) et élimine ainsi C. glabrata, incapable de filamenter. Les levures sont également visibles sur des frottis colorés au MGG ou au Gram (les levures sont à Gram positif).

6 . 1 . 3  -  Culture


Les levures du genre Candida croissent sur de nombreux milieux. L’inhibition de la pousse des bactéries est nécessaire pour individualiser les levures. Les cultures sont donc réalisées sur milieu de Sabouraud additionné de chloramphénicol ou de gentamicine. Les colonies de levures sont blanc crème (figure 11). Les champignons de type Candida poussent à 37 °C en 48 heures environ.

Figure 11 : Aspect macroscopique en culture

6 . 1 . 4  -  Identification de la levure


L’identification traditionnelle des levures s’effectue à l’aide de critères phénotypiques, comme la formation d’un pseudomycélium sur milieu pauvre, de chlamydospores, et l’assimilation ou la fermentation de certains sucres à l’aide de galeries d’identifications commerciales. Il existe des milieux chromogènes qui permettent une discrimination des espèces selon leur couleur mais surtout de déceler décelant d’éventuelles associations (plusieurs espèces de levures dans un même prélèvement biologique). Il existe également des tests d’identification simples et rapides (anticorps monoclonaux).

A l’heure actuelle, ces techniques traditionnelle sont progressivement supplantées par la spectrométrie de masse de type MALDI-TOF qui connaît un essor important en microbiologie et permet une identification plus rapide et fiable.

8/10