1 . 2 . 2  -  Classification étiologique


De nos jours, les causes décrites ici sont devenues rares sauf pour les fractures. Des descriptions très détaillées sont retrouvées dans des manuels d’obstétriques plus anciens. 

  • Facteurs généraux :
    • Causes nutritionnelles : l’importance des facteurs nutritionnel a été montrée par l’étude de Baud  qui établit une relation entre la taille et la classe sociale d’une part et entre la taille et les dystocies mécaniques
    • Bassin des adolescentes : les bassins des adolescentes avant 16 ans, ont souvent des dimensions insuffisantes et correspondent à des bassins généralement rétrécis. On peut considérer les dimensions pelviennes comme définitives après 18 ans. Il passerait d’une forme androïde à une forme gynoïde. 
  • Anomalies de développement d’un des éléments du bassin : agénésies sacrococcygiennes totales et subtotales, agénésies uni ou bilatérale des ailerons sacrés (cf figure 3), agénésie de l’os coxal, anomalies de développement du pubis, du développement de l’ischion, anomalies rachidiennes congénitales (anomalie numérique des vertèbres sacrées résultant d’un trouble du développement embryonnaire).
Figure 5 : Bassin de Naegele et Bassin de Robert [1]
  • Luxation congénitale de hanche uni ou bilatérale. Dans la luxation congénitale de hanche unilatérale, le bassin est asymétrique (antéversé, oblique ovalaire, redressé du  côté sain). Dans la luxation congénitale de hanche bilatérale, le détroit supérieur est rétréci, le détroit inférieur élargi (bassin en éteignoir).
  • Anomalies du bassin liées aux maladies dystrophiantes : les bassins rachitiques (hypovitaminose D dans l’enfance) ; les bassins ostéomalaciques (affection de l’adulte qui ramollie le squelette en le décalcifiant) ; les bassins de naines (nanisme héréditaire avec une harmonie des formes, nanisme endocrinien (hypophysaire ou thyroïdiens, le bassin est généralement rétréci), nanisme achondroplasique (la bassin est rétréci au niveau du DS et s’évase vers le DI).
Figure 6 : Bassin ostéomalacique [1]
  • Les anomalies liées au lésions de voisinages : lésions vertébrales (cyphose, scoliose, tumeurs osseuses..), lésions de l’appareil locomoteur (bassins coxalgiques, bassins de LCH  uni ou bilatérales, paralysie infantile ou poliomyélite, tumeurs osseuses).
Figure 7 : Bassin de scoliose [1]

Pour ce qui concernent les lésions vertébrales : seules les lésions dorsolombaires ou lombaires ont des conséquences.

  • Fractures du bassin : elles sont liées le plus souvent à la vie sportive ou à des accidents de la circulation. Elles peuvent être contemporaine de la grossesse ou antérieures et consolidées avec leurs séquelles.  Les fractures qui vont influencer le bassin obstétrical concernent soit la ceinture pelvienne, soit la colonne vertébrale, soit les membres inférieurs. Si l’accident s’est produit dans le jeune âge, il peut entraîner des troubles de la croissance.

Les fractures du bassin telles que les atteintes du sacrum, les fractures du cotyle et les fractures de l'anneau pelvien peuvent entraver la mécanique obstétricale. Les déformations du détroit supérieur sont liées principalement aux chocs latéraux. Les fractures de la branche descendante du pubis peuvent déformer le détroit inférieur. Les fractures de la symphyse pubienne avec déplacement peuvent être à l’origine sont dangereuses à cause du risque de traumatisme de l'urètre ou de la vessie pendant la descente de la présentation dans le bassin.

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