9  -  Autres procédés d’imagerie

9 . 1  -  Scanner pelvien

Contrairement à d'autres spécialités, le scanner est peu utilisé en gynécologie dans l’exploration du pelvis du fait de la gêne occasionnée par le cadre osseux que constitue le bassin. Autrefois intéressant dans le bilan des masses pelviennes et dans l'évaluation de l'envahissement ganglionnaire iliaque, le scanner est désormais supplanté dans ces deux indications par l'IRM.

9 . 2  -  L’imagerie par résonance magnétique nucléaire - IRM pelvienne

9 . 2 . 1  -  Définition

L'imagerie par résonance magnétique ou IRM est une technique d'imagerie qui est basée sur la résonance magnétique des atomes d'hydrogènes contenus dans l'eau des cellules de l'organisme sous l'action de certaines ondes de radio fréquence.
Elle permet l'examen des différents organes pelviens en coupes dans trois plans (utérus, ovaires, vessie, tube digestif, ligaments, muscles et ganglions) et de visualiser les éléments vasculaires (artères et veines).
L'examen peut nécessiter parfois l'injection d'un produit de contraste, le gadolinium (substance paramagnétique).

L’IRM offre une qualité d'imagerie particulièrement intéressante dans bien des pathologies gynécologiques, ce qui la rend irremplaçable notamment en cancérologie gynécologique. Seule, la faible disponibilité des appareils d'IRM limite son utilisation.

9 . 2 . 2  -  Indications

  • Bilan complémentaire pré-thérapeutique des cancers du col utérin et de l'endomètre.
  • Moins performante dans les cancers ovariens, elle est néanmoins l'examen le moins décevant avec l'échographie.
  • L'IRM est également un excellent moyen d'évaluation des pathologies bénignes du myomètre (fibromes, adénomyose) et des pathologies malformatives utérines.
  • Elle est également dotée d'une bonne spécificité pour évaluer les lésions endométriosiques.
  • Plus récemment, des indications dans l'évaluation des prolapsus ont également été proposées avec l’IRM dynamique.

9 . 2 . 3  -  Contre-Indications

Contrairement au scanner, l’IRM n’utilise pas les rayons X. La grossesse n’est donc pas une contre-indication à l’IRM. Toutefois, en application du principe de précaution, l’examen pourra être reporté après l’accouchement sur décision médicale.
Il existe des contre-indications formelles à l’IRM :

  • Le port d’un pacemaker ou pile cardiaque
  • Le port de certaines valves cardiaques
  • Les implants cochléaires
  • Les neurostimulateurs
  • Le matériel d’injection automatisé implanté (pompe à insuline par exemple)
  • Les corps étrangers métalliques
  • Les clips neurochirurgicaux et vasculaires


D’autres contre-indications sont relatives et sont à l’appréciation du radiologue :

  • Les sutures avec fils métalliques ou agrafes
  • Les tatouages se situant sur la zone à étudier
  • Le matériel d’orthodontie, les prothèses dentaires
  • Les prothèses articulaires et matériels d’ostéosynthèse (vis et plaques pour fracture ou ostéotomie) ne sont pas une contre-indication pour cet examen mais ils perturbent considérablement les champs magnétiques pouvant rendre les images ininterprétables
  • Les éclats métalliques
  • La claustrophobie
  • Les patchs cutanés
  • Les Dispositifs Intra Utérins n’entraînent pas d’artefact préjudiciable
  • La décision de réaliser l’examen est prise au cas par cas selon la gravité.


photo d’IRM du pelvis féminin

9 . 3  -  Angiographie pelvienne diagnostique et interventionnelle

9 . 3 . 1  -  Définition

L’angiographie est une technique qui consiste à opacifier les vaisseaux par un produit radio-opaque injecté au moyen d’un cathéter introduit sous anesthésie locale.

9 . 3 . 2  -  Indications

L'angiographie diagnostique permet de visualiser les vaisseaux, les sténoses vasculaires, les dilatations, les aspects irréguliers et les tumeurs hypervascularisées. Pour certaines indications, elle est supplantée par des examens non invasifs tel que le scanner ou l'IRM.
L’angiographie interventionnelle garde en revanche tout son intérêt grâce à des applications thérapeutiques qui ne cessent de se développer :

  • embolisation utérine d’hémostase (hémorragie de la délivrance, postopératoire ou en cancérologie
  • embolisation des fibromes utérins
  • embolisation des anomalies vasculaires congénitales ou acquises de l’utérus, traitement des varices pelviennes
9/13