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Bilan urodynamique (BUD)
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Définition
Cet examen permet, par des tests simples, d’évaluer avec précision le fonctionnement de la vessie et du sphincter. Son but est d’enregistrer des volumes, des pressions, des débits et éventuellement des activités électriques des muscles du périnée afin de préciser les mécanismes des troubles urinaires (fuites urinaires, mictions trop fréquentes, envie pressante d’uriner, douleur à la miction, nécessité de pousser pour uriner).
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Indications
Il participe, en complément de l’examen clinique, du calendrier mictionnel et d’éventuels autres examens (échographiques, radiographiques…) à l’analyse d’une anomalie fonctionnelle de la vessie et/ou du sphincter. Il est demandé en particulier :
- avant d'être opéré d'une incontinence urinaire ou en cas d'échec d'un traitement antérieur,
- pour analyser les défauts complexes de fonctionnement de la vessie,
- pour faire le bilan d'anomalies de la commande nerveuse de la vessie et du sphincter urinaire.
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Technique
L’examen est réalisé en position gynécologique ou semi assis, après un examen clinique du petit bassin, destiné à tester les fonctions neurologiques du périnée et à dépister des dysfonctionnements des organes du petit bassin.
L’examen urodynamique comprend en règle générale 4 temps
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Résultats
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La débitmétrie :
Le premier temps consiste à uriner dans des toilettes spéciales qui enregistrent la puissance du jet, la régularité de la miction et le volume uriné.
Etude des forces s'opposant au passage de l'urine dans l'urètre en faisant uriner la patiente dans un appareil mesurant le débit d’urine émis Q en mL/s (avec volume vésical de 150 à 200 ml) :
- Débitmétrie : Q. Max = 25 ml/s
allongement du temps de Q.Max : problème d’ouverture du col (dysurie)
raccourcissement temps de Q.Max : dys-synergie vésico-sphinctérienne
pics d'augmentation de débit itératifs : efforts de poussée abdominale
- Ce test permet également d’évaluer le volume d’urine restant dans la vessie de la patiente après une miction = résidu post-mictionnel < 50 cc
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La cystomanométrie :
Le deuxième temps consiste à étudier le comportement vésical lors du remplissage de la vessie par du sérum physiologique à l’aide d’une sonde équipée d’un capteur de pression
Statique :
Mesures des pressions vésicales pendant le remplissage vésical :
- B1 (premier besoin)= 250 ml
- B2 (besoin physiologique)= 350 ml
- B3 (besoin impérieux)= 450 ml
Capacité fonctionnelle mesurée : 500 ml
Compliance = capacité de la vessie à se laisser remplir : rapport Volume / Pression = 30 à 50
Contractilité du détrusor : 30 à 60 cm H2O
- hyperactivité vésicale : contractions vésicales (> 15 cm H2O) non inhibées
- instabilité urétrale : baisse pression urétrale - différence des pressions urétrales > 15 cm H2O
Il est souvent nécessaire de mesurer simultanément, par l’intermédiaire d’un capteur placé dans le rectum, la pression abdominale nécessaires pour provoquer l’incontinence urinaire. Il s’agit de la mesure de la pression du point de fuite (Valsalva Leak Point Pressure) :
- si insuffisance sphinctérienne : pression abdominale < 60 cm H2O
- si défaut de soutènement : pression abdominale > 90 cm H2O
Dynamique :
- mesure des pressions vésicales et urétrales lors d'un effort (toux) : fiabilité médiocre, notamment si prolapsus
- taux de transmission = pic de pression urétral / pic de pression vésicale en % (pathologique si < 80%)
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La profilométrie urétrale :
Consiste à mesurer les variations de pression sur toute la longueur de l’urètre. Ce test évalue les mécanismes sphinctériens. Il s’effectue en retirant progressivement la sonde
- mesure des pressions du col jusqu'au méat urétral avec mesure de la pression urétrale maximale, à mi-distance au niveau de la zone d'enchevêtrement des sphincters lisses et striés
- mesure de la pression de clôture uréthrale = p. uréthrale maximale – pression vésicale. Plus la pression de clôture est basse, plus le risque de fuite à l’effort (augmentation de la pression abdominale) est important. (Normalement chez la femme = 110 – âge ). C’est pathologique si < 30 cm H2O.
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L’électro myogramme :
Lors du remplissage de la vessie pendant la cystomanométrie, il est parfois nécessaire, mais ce n’est pas systématique, d’enregistrer l’activité du sphincter strié de l’urètre à l’aide d’une électrode aiguille à usage unique ou d’électrodes autocollantes.
- remplissage : augmentation de l'activité striée
- miction : pas d’augmentation de l'activité striée (sinon dys-synergie vésico-sphinctérienne)
L’analyse de l’ensemble des courbes obtenues permettra alors de préciser le mécanisme des troubles urinaires et de choisir le traitement adapté.
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