2 . 4  -  Diagnostic

2 . 4 . 1  -  Diagnostic par imagerie médicale

L’échographie, souvent effectuée en première intention, montre un processus expansif de contours irréguliers, hyperéchogène, avec des plages de nécrose d’allure liquidienne ou pseudo-liquidienne, et des calcifications irrégulières.

La TDM hépatique confirme la masse hépatique, souvent unique, de grande taille, globalement hypodense, hétérogène, aux contours irréguliers et à composante calcifiée et/ou kystique. Elle permet d’apprécier la dilatation des canaux biliaires intrahépatiques ou la sténose vasculaire.

L’IRM est la meilleure technique d’imagerie pour la caractérisation des foyers parasitaires. Elle différencie les deux composantes de la lésion :

  • solide (nécrose, granulome et fibrose) avec un hyposignal en T1 et faible prise de contraste ;
  • kystique (vésicules + nécrose liquéfiée) avec hypersignal en T2.

Elle permet aussi d’apprécier l’envahissement vasculaire, extra-hépatique et biliaire (cholangio-IRM).

La tomographie à émission de positons-tomodensitométrie (TEP/TDM) permet d’apprécier l’activité parasitaire.

2 . 4 . 2  -  Diagnostic biologique

a  -  Signes non spécifiques

Dans les formes asymptomatiques d’échinococcose alvéolaire, les examens biologiques standards sont normaux. Les γ-GT et les phosphatases alcalines (cholestase) peuvent être augmentées en cas d’atteinte des voies biliaires.

L’hyperéosinophilie sanguine n’est observée que dans 10 % des cas.

b  -  Diagnostic parasitologique

La ponction percutanée des lésions d’échinococcose alvéolaire est exceptionnellement pratiquée car l’imagerie et les tests sérologiques suffisent généralement à établir le diagnostic.

Les prélèvements des lésions par endoscopie sont réalisés le plus souvent en peropératoire. À la coupe, le parenchyme hépatique est creusé de multiples cavités irrégulières de taille variable, de quelques millimètres à quelques centimètres, et dont les bords peuvent être calcifiés. L’examen anatomopathologique révèle la présence de structures nécrofibreuses lacunaires contenant des pseudomembranes minces lamellaires PAS-positives, parfois des calcifications. La présence de membrane proligère et de protoscolex est très rarement observée chez l’Homme.

La biologie moléculaire est utile (PCR spécifique d’E. multilocularis) pour poser le diagnostic définitif.

c  -  Diagnostic immunologique

Les techniques sérologiques permettent de confirmer le diagnostic d’échinococcose alvéolaire dans 95 % des cas. Le diagnostic sérologique comprend une étape de dépistage par deux techniques très sensibles (hémagglutination indirecte et ELISA) suivie d’une étape de confirmation par western blot. Le western blot permet la visualisation de bandes spécifiques d’E multilocularis.

9/10