Les paralysies oculomotrices sont plus ou moins marquées : lorsqu’elles sont de faible degré, on parle de parésies. Elles touchent le plus souvent le tronc des nerfs oculo-moteurs (paralysies tronculaires), entre la sortie du tronc cérébral et le globe oculaire.
1. Paralysie du III
La paralysie totale du III provoque du côté pathologique un ptosis total (pouvant d’ailleurs masquer la diplopie - ptosis dit « providentiel »), une divergence marquée, une paralysie de l’élévation et de l’abaissement de l’oeil (les seuls muscles encore fonctionnels sont le droit latéral et l’oblique supérieur), une mydriase aréflective, une perte de l’accommodation ;
Des paralysies partielles du III sont possibles :
2. Paralysie du IV
Le patient présente une diplopie verticale et oblique, accentuée dans le champ du muscle oblique supérieur concerné c’est-à-dire en bas et en dedans.
Il s’agit d’une diplopie très gênante, car invalidante dans les activités comme la lecture ou la descente des escaliers.
Position compensatrice de la tête, inclinée du côté sain, menton abaissé.
3. Paralysie du VI
Elle provoque une convergence de l’oeil atteint et un déficit de l’abduction.
La position compensatrice de la tête est tournée du côté de la paralysie oculomotrice.
4. Formes particulières
→ Paralysies supranucléaires
Dénomées paralysies de fonction, ce sont des paralysies oculo-motrices sans diplopie :
a) syndromes de Foville = paralysies de la latéralité,
b) syndrome de Parinaud = paralysie de la verticalité associée à une paralysie de la convergence (très évocateur de pinéalome+++).
→ Paralysies internucléaires
Il s’agit notamment de l’ophtalmoplégie internucléaire (OIN) : le parallélisme des deux yeux est conservé en position primaire, alors qu’il existe un déficit de l’adduction d’un œil, et que la convergence est normale. L’étiologie essentielle est la SEP.
→ Paralysies intraxiales
Il s’agit d’atteintes du tronc cérébral affectant les noyaux et/ou les racines des nerfs oculomoteurs, donnant :