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Le virus D (ou virus delta) est un virus défectif qui dépend du virus B pour sa multiplication.
Son génome est un ARN circulaire simple brin de 1 700 nucléotides de polarité négative.
Ce génome code pour une protéine : l’antigène delta. L’ARN et la protéine delta sont contenus dans une enveloppe constituée d’antigène HBs.
La vaccination contre le VHB protège contre l’infection delta.
Il faut toujours rechercher l’hépatite D dans le bilan initial chez les patients porteurs du VHB. La fréquence de l’hépatite D a diminué grâce à la vaccination contre le VHB.
L’hépatite D est relativement fréquente dans le bassin méditerranéen, en Europe de l’Est, dans certains pays d’Afrique noire et d’Amérique du Sud.
En France, l’infection par le VHD atteint souvent les usagers de drogues intraveineuses.
Dans la prise en charge de tout patient porteur de virus de l’hépatite B, il faut initialement effectuer une recherche d’une co-infection delta.
Le virus delta est responsable d’hépatites aiguës de co-infection (infection simultanée B et delta) ou de surinfection (infection delta chez un porteur chronique du virus B).
Le diagnostic d’hépatite delta repose sur la présence d’anticorps anti-delta dans le sérum et surtout de la présence de l’ARN delta par PCR .
Dans le cas de la surinfection, le passage à la chronicité de l’hépatite delta est habituel.
En cas de co-infection VHB et VHD, une hépatite grave peut survenir.
Le diagnostic repose sur la présence des anticorps IgG anti-delta et la persistance virale sera appréciée par la détection de l’ARN. L’hépatite chronique D peut évoluer vers la cirrhose avec le risque de carcinome hépatocellulaire.
L’interféron pégylé est le traitement de référence, d’une durée minimale de 48 semaines.