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L’ascite est définie comme un épanchement liquidien péritonéal non sanglant.
De ce fait, l’argument formel du diagnostic positif est la mise en évidence de liquide par la ponction de la cavité abdominale, généralement réalisée simplement au lit du malade lorsque l’ascite est en quantité importante.
Toutefois, les examens d’imagerie non-invasive sont très performants pour mettre en évidence cet épanchement : échographie abdominale, tomodensitométrie ou IRM. Ils permettent de reconnaître les épanchements d’un volume indétectable par l’examen clinique, limités aux poches et récessus péritonéaux (cul-de-sac de Douglas, espace inter-hépatorénal), surtout quand ils sont inaccessibles à la ponction au lit du malade sans guidage radiologique.
Le diagnostic d’ascite est très fortement suggéré lorsque s’associent :
– chez un sujet atteint d’une maladie connue pour causer une ascite (voir plus bas au diagnostic étiologique) ;
– une augmentation de volume de l’abdomen ;
– avec une matité abdominale déclive, mobilisable, à limite supérieure horizontale dessinant une courbe concave en haut (anatomiquement) sur le sujet en décubitus dorsal.
La ponction abdominale pour mettre en évidence une ascite doit se faire selon les règles suivantes (fig. 32.1) :
– après avoir expliqué au patient la procédure, ce que l’on en attend, et ses désagréments ;
– après avoir vérifié que la rate n’occupe pas la fosse iliaque gauche, par la palpation ou la revue des examens d’imagerie disponibles ;
– en un point situé à la jonction du tiers externe et du tiers moyen de la ligne joignant l’épine iliaque antéro-supérieure gauche et l’ombilic, et en pleine matité ;
– après nettoyage et désinfection de la peau sur une large surface, en respectant les précautions universelles et les règles de l’asepsie ;
– au moyen d’une aiguille ou d’un petit cathéter monté sur un mandrin, branchés sur une seringue permettant de maintenir une légère aspiration ;
– en traversant rapidement la peau et la première épaisseur du pannicule sous cutané puis, plus lentement, jusqu’à irruption du liquide dans le corps de la seringue, sans excéder un trajet d’environ 5 cm ;
– en faisant effectuer sur des échantillons du liquide prélevé des analyses cytologiques, microbiologiques, et biochimiques appropriées.
Une anesthésie locale peut-être utile chez les patients redoutant le geste.