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Expression symptomatique
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À un stade précoce
Les hémorroïdes peuvent être un motif de consultation parce qu’elles sont douloureuses, parce qu’elles saignent ou parce qu’elles réalisent une procidence ou un prolapsus hémorroïdaire lors de la défécation.
1. Douleurs
a. Crise hémorroïdaire
Les crises hémorroïdaires sont parfois consécutives à un épisode diarrhéique ou de constipation, à un excès de table (alcool, plats épicés). Elles se traduisent par une sensation de chaleur ou de pesanteur périnéale accentuée lors du passage de la selle ou de l’exercice physique avec parfois une réaction œdémateuse. Ces crises durent habituellement deux à quatre jours et se traduisent lors de l’examen endoscopique par un aspect congestif, œdémateux et parfois un semis de micro-thromboses.
b. Thrombose
À l’inverse, des manifestations douloureuses beaucoup plus intenses, de survenue brutale, parfois déclenchées par un exercice physique, une contrainte mécanique ou un traumatisme (accouchement), sont le mode de révélation des thromboses hémorroïdaires : il s’agit d’une tuméfaction bleutée, douloureuse, siégeant dans les plis radiés de l’anus, s’accompagnant rapidement d’une réaction œdémateuse et inflammatoire. On distingue habituellement les thromboses hémorroïdaires externes, les plus fréquentes (plis radiés), des thromboses hémorroïdaires internes qui sont des tuméfactions plus importantes irréductibles véritablement, « accouchées » par l’anus. À la différence des crises hémorroïdaires simples, il existe des anomalies anatomiques patentes à l’examen clinique, une douleur habituellement plus intense et une évolution plus lentement
régressive (5 à 15 jours parfois au prix d’une petite cicatrice représentée par un repli muco-cutané résiduel appelé marisque). Son traitement repose sur la simple incision ou excision de la zone thrombosée qui soulage immédiatement le malade (fig. 27.2).
(1) Hémorroïdes.
2. Hémorragies hémorroïdaires
Elles se traduisent par l’émission de sang rouge rutilant au décours immédiat d’un épisode défécatoire habituellement non mélangé aux matières. Ce symptôme est tout à fait non spécifique et de tels saignements peuvent se voir dans les cancers du rectum ou autres affections tumorales. C’est dire qu’il n’existe aucun élément symptomatique qui puisse permettre d’attribuer avec certitude le saignement à une origine hémorroïdaire.
3. Prolapsus ou procidences hémorroïdaires
Ils sont dus à la laxité du tissu conjonctif sous-muqueux des hémorroïdes internes. Cette laxité excessive se traduit par la procidence des hémorroïdes internes lors de la défécation ou parfois en permanence, responsable d’une gêne mécanique, de suintements et de brûlures anales.
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À un stade tardif
Lorsque la maladie hémorroïdaire évolue depuis plusieurs années, les plaintes proctologiques peuvent être plus prononcées. Les douleurs peuvent être quotidiennes, les saignements sont parfois abondants et responsables d’une anémie, la procidence peut également être permanente. Dans cette situation, d’autres symptômes peuvent se surajouter comme les suintements muco-glaireux tachant les sous-vêtements et les démangeaisons (prurit).
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Maladies associées
La maladie hémorroïdaire s’accompagne parfois de symptômes qui doivent faire évoquer une affection associée comme par exemple le caractère durable post-défécatoire de la douleur (fissure anale) et la présence de pus dans les sous-vêtements (fistule anale). La présence d’une tuméfaction permanente péri-anale peut être le séquellaire (marisque) mais doit faire évoquer une affection associée bénigne (fistule) ou non (cancer).
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