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Effet du vieillissement sur l'organisme
Le vieillissement s'accompagne d'une diminution des capacités fonctionnelles de l'organisme. D'une façon générale, cette altération est la plus manifeste dans les situations qui mettent en jeu les réserves fonctionnelles (effort, stress, maladies aiguës). Cette diminution des réserves fonctionnelles induit une réduction de la capacité de l'organisme à s'adapter aux situations d’agression. De même, plusieurs systèmes de régulation de param è t res physiologiques s’avèrent moins efficaces chez le sujet âgé.
Il faut souligner que cette réduction fonctionnelle liée au vieillissement est très variable d'un organe à l'autre (vieillissement différentiel inter-organe).
De plus, à âge égal, l'altération d'une fonction donnée varie fortement d'un individu âgé à l'autre (vieillissement inter-individuel). La population âgée est ainsi caractérisée par une grande hétérogénéité. En effet, les conséquences du vieillissement peuvent être très importantes chez certains sujets âgés et être minimes voire absentes chez d'autres individus du même âge (vieillissement réussi, vieillissement usuel, vieillissement avec maladies. cf chapitre 2).
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Effets du vieillissement sur les métabolismes
La composition corporelle de l'organisme se modifie au cours du vieillissement. Ce dernier s’accompagne à poids constant, d’une réduction de la masse m a i g re (en particulier chez le sujet sédentaire) et d’une majoration proportionnelle de la masse grasse (en particulier viscérale).
Les besoins alimentaires (qualitatifs et quantitatifs) des personnes âgées sont sensiblement identiques à ceux d'adultes plus jeunes ayant le même niveau d'activité physique.
Le métabolisme des glucides est modifié au cours de l'avance en âge. La tolérance à une charge en glucose est réduite chez les personnes âgées indemnes de diabète sucré ou d'obésité, témoignant d'un certain degré de résistance à l'insuline.
D’une façon générale, les tests biologiques d’exploration dynamique s’avèrent fréquemment perturbés en raison de la réduction de la capacité de l'organisme à s'adapter aux situations de stress, sans que cette réponse ne soit obligatoirement le témoin d’une pathologie.
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Effet du vieillissement sur le système nerveux
De nombreuses modifications neuropathologiques et neurobiologiques du système nerveux central ont été décrites au cours du vieillissement parmi lesquelles il faut principalement mentionner : la diminution du nombre de neurones corticaux, la raréfaction de la substance blanche et la diminution de certains neurotransmetteurs intracérébraux (en particulier l’acétylcholine).
Les fonctions motrices et sensitives centrales sont peu modifiées par le vieillissement. En revanche, le vieillissement du système nerveux central se traduit par une augmentation des temps de réaction et par une réduction modérée des performances mnésiques concernant notamment l'acquisition d'informations nouvelles. Cette réduc-
tion, objectivée au moyen de certains tests, n'est pas à même d'expliquer les troubles de la mémoire ayant un retentissement sur la vie quotidienne.
Le vieillissement s’accompagne d’une réduction et d’une déstructuration du sommeil. La diminution de sécrétion de mélatonine par l'épiphyse rend compte au moins en partie d'une désorganisation des rythmes circadiensDéfinitionUn rythme circadien est un type de rythme biologique (ou biorythmes ou biocycles) d'une durée de 24 heures.Ce rythme a des conséquences sur les processus physiologiques des êtres vivants, comme les plantes, les animaux, les champignons et les cyanobactéries.Le terme circadien, inventé par Franz Halberg, vient du latin circa, environ, et diem, jour, qui signifie littéralement environ une journée.L'étude formelle des rythmes biologiques est appelée chronobiologie.Stricto sensu, les rythmes circadiens sont endogènes. Ils ne peuvent être modulés par des éléments extérieurs comme par exemple la lumière du jour. Dans ce cas, on parlera plutôt de rythme nycthéméral. chez les individus âgés.
La réduction de la sensibilité des récepteurs de la soif (osmorécepteurs) et les modifications du métabolisme de l’arginine vasopressine (AVP) rendent compte au moins en partie de la diminution de la sensation de la soif chez les personnes âgées.
L’ensemble de ces modifications concourt à majorer la vulnérabilité cérébrale des personnes âgées à l’égard des agressions, et notamment le risque de syndrome confusionnelDéfinitionLe syndrome confusionnel ou confusion mentale comprend un ensemble de troubles des fonctions supérieures, et correspond à une atteinte aiguë et globale des fonctions mentales, se caractérisant essentiellement par un trouble de la conscience. Un onirisme peut lui être associé, on parle alors de syndrome confuso-onirique. (cf chapitre 6).
La diminution du nombre de fibre sfonctionnelles mesurables par l’augmentation des temps de conduction des nerfs périphériques est à l’origine d’une diminution de la sensibilité proprioceptiveDéfinitionQui se rapporte à la sensibilité du système nerveux aux informations provenant des muscles, des articulations et des os. (hypopallesthésie) qui favorise l’instabilité posturale.
Le vieillissement du système nerveux autonome se caractérise par une hyperactivité sympathique (augmentation des taux plasmatiques des catécholamines) et par une réduction des réponses sympathiques en raison d’une diminution de sensibilité des récepteurs aux catécholamines. La tachycardie induite par l’effort est ainsi moins marquée chez les sujets âgés que chez les adultes d’âge moyen.
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