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Les condylomes sont plus exubérants au cours de la grossesse.
La transmission materno-fœtale des HPV est soit directe, par contact entre les lésions maternelles et le fœtus, soit indirecte, par voie transplacentaire.
Les transmissions materno-fœtales sont rarement à l’origine de lésions cliniques. Elles sont responsables des papillomatoses laryngées de l’enfant (HPV6 et 11).
Elles ne justifient pas le recours systématique à une césarienne.
Le traitement des condylomes sera idéalement réalisé au début du 3e trimestre par laser CO2 ou cryothérapie, et éventuellement renouvelé en cas de récidive dans les semaines précédant l’accouchement.
e traitement des verrues ne doit jamais être agressif.
Sur le plan préventif, des soins d’hygiène simples au sein d’une famille ayant un enfant atteint permettent d’éviter une dissémination intrafamiliale (remplacer les bains par des douches courtes, utiliser des serviettes de toilette individualisées…). Il peut être proposé d’appliquer, sur la surface des verrues, un vernis incolore pendant les jours de piscine ou de séances de sport faits pieds nus.
La présence de condylomes anogénitaux pose un problème difficile : discuter la possibilité de sévices sexuels (signalement au procureur de la République après concertation multidisciplinaire : pédiatre, protection maternelle et infantile [PMI], assistante sociale, médecin de famille).
Il s’agit de patients à haut risque d’infection à HPV, qui nécessitent un suivi dermatologique au long cours en raison du risque carcinogène.
Une surveillance dermatologique systématique annuelle est préconisée, en association avec une photoprotection rigoureuse.