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Les méthodes de traitement doivent être adaptées au type lésionnel et à la localisation (cutanée ou muqueuse).
Le traitement est justifié en raison de leur transmission sexuelle.
Les condylomes sont le marqueur possible d’une infection par les HPV à risque oncogène (nécessité chez la femme d’un examen gynécologique),
Un comportement sexuel à risque n’est pas nécessaire pour développer des condylomes. Le délai d’incubation des HPV est très variable et les récidives sont fréquentes (30 %).
Il faut dédramatiser et déculpabiliser le patient.
Il est nécessaire d’avoir un suivi évolutif des lésions (à 1 mois, puis tous les 3 mois jusqu’à guérison clinique).
Un examen de la partenaire est nécessaire.
Vaccination
La vaccination n’a qu’une efficacité préventive et doit être administrée avant toute contamination préalable. Elle est donc proposée avant tout rapport sexuel ou dans la première année d’activité sexuelle.
Depuis 2007, il existe un vaccin très efficace, remboursé à 65 %, sans effet secondaire, à base de VLP (virus like particles ) à proposer à la jeune fille entre 14 et 23 ans. Deux vaccins sont disponibles soit bivalent, Cervarix (HPV16 et HPV18) ou tétravalent, Gardésil (HPV6, HPV11, HPV16 et HPV18).
Trois doses sont à administrer à 0, 2 et 6 mois.
Protection des rapports
Lors du traitement des condylomes, il faut prévoir la protection des rapports pendant au moins la durée du traitement jusqu’à la guérison des deux partenaires.
Maladie sexuellement transmissible
Elle nécessite d’examiner systématiquement le ou la partenaire, en sachant que l’incubation est éminemment variable, et que la fréquence du portage latent est très élevée, ce qui permet souvent de dédramatiser en quelque sorte la situation pour le couple.
Il faut rechercher une autre IST associée (présente dans 25 % des cas en moyenne) en particulier une sérologie VIH, syphilitique, virus de l’hépatite B (VHB), Chlamydia , ainsi que réaliser des prélèvements microbiologiques en cas d’urétrite ou de vulvovaginite associée.
Un dépistage systématique des CIN est préconisé pour assurer la prévention du cancer du col : frottis cervical tous les 2 ou 3 ans et en cas de dysplasie, même mineure, colposcopie et, si nécessaire, biopsie dirigée sur les zones suspectes mise en évidence par l’application d’acide acétique (solution à 5 %) ou de Lugol.
Cryothérapie
Elle est réalisée par l’application d’azote liquide et a l’inconvénient d’être douloureuse.
Électrocoagulation
Elle s’effectue sous anesthésie locale et permet soit la destruction des lésions, soit un prélèvement pour une analyse histologique.
Laser CO2
Cette technique est efficace mais onéreuse. Elle nécessite une anesthésie locale et laisse souvent une cicatrice.
Podophyllotoxine à 5 % (Condyline, Wartec)
Il s’agit d’une résine naturelle, s’utilisant en application locale, indolore.
Protocole : 1 application matin et soir 3 fois par semaine jusqu’à guérison.
Contre-indication : grossesse et enfant.
Imiquimod (Aldara)
Il s’agit d’un traitement non destructeur, immunomodulateur, capable d’induire, par la cellule hôte, la synthèse de cytokines aux propriétés antivirales (IFN gamma, TNF et IL-1, 6, 8 et 12…). Cette molécule, conçue pour l’application locale, peut provoquer une irritation. Pas de contre-indication durant la grossesse.
Protocole : 1 application 3 fois par semaine pendant 16 semaines.