4  -  Maladie de lapeyronie


Il s’agit d’une maladie décrite par Lapeyronie, chirurgien de Louis XV (Induratio penis plastica). C’est une affection bénigne observée chez 3 à 9 % des hommes, d’étiologie inconnue. Elle correspond à une fibrose localisée de l’albuginée formant une PLAQUE. Elle est à l’origine d’une courbure de la verge lorsqu’elle est rigide. (figure 9).

Figure 9 : Courbure latérale gauche et dorsale acquise dans le cadre d’une maladie de Lapeyronie.

Lorsque les déviations de la verge sont majeures, elles empêchent l’intromission et/ou sont responsables de dysfonction érectile. Le diagnostic se fait à l’examen clinique par la palpation des plaques et par un examen de la verge ou d’une photo du pénis en érection.

Aucun examen complémentaire n’est requis (IRM et écho-Doppler de la verge seulement dans les cas complexes).

L’évolution naturelle est variable d’un individu à l’autre : stabilisation, aggravation ou régression.

Deux phases vont volontiers se succéder au cours de l’histoire naturelle de la maladie : la première inflammatoire (plaque de novo et douleurs) et la seconde cicatricielle (stabilisation).

Un traitement médical est recommandé durant la phase inflammatoire pendant 6 à 12 mois. Il est en général peu satisfaisant et repose sur les AINS, la vitamine E, les vasodilatateurs, et la colchicine (en injection locale ou per os).

Le traitement chirurgical est envisagé lorsque la déviation gêne réellement l’intromission. Une photographie préopératoire est alors indispensable, elle a une valeur médico-légale.

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