2 . 3  -  Examen clinique


1) Examen urogénital


L’examen des organes génitaux externes est un préalable indispensable en appréciant la taille et la consistance des testicules et en inspectant le pénis (maladie de Lapeyronie, courbure congénitale, épispadias, hypospadias, fibrose corps caverneux [séquelle de priapisme], pénis enfoui).

Le toucher rectal à la recherche d’une hypertrophie prostatique ou d’un cancer de la prostate est effectué après 50 ans, ou à partir de 45 ans en cas d’antécédents familiaux.

D’un point de vue sérologique, il faut rechercher une gynécomastie et apprécier la pilosité du patient.

2) Examen cardio-vasculaire

Il est indispensable avec la prise de la tension artérielle, des pouls périphériques, une auscultation cardiaque à la recherche d’un souffle et la mesure du périmètre abdominal.

3) Examen neurologique

Il comporte un examen des réflexes ostéo-tendineux et cutanéo-plantaires, une exploration de la sensibilité des membres inférieurs, et la recherche d’une anesthésie en selle.

2 . 4  -  Examens complémentaires


1) En première intention

Il faut effectuer :

  • une glycémie à jeun et une hémoglobine glyquée en cas de patient diabétique connu ;
  • un bilan lipidique : cholestérol total, HDL, triglycérides ;
  • une testostéronémie totale et biodisponible chez les hommes de plus de 50 ans en cas de symptômes évocateurs de déficit en testostérone ;
  • en l’absence de bilan biologique récent, dans les 5 dernières années, demander : NFS, créatininémie, ionogramme et un bilan hépatique ;
  • le PSA total est dosé en fonction des symptômes et de l’examen prostatique dès lors qu’une androgénothérapie est envisagée (CI en cas de cancer de la prostate).

2) En deuxième intention

En cas d’hypotestostéronémie, il faudra obtenir confirmation par un deuxième dosage espacé de quelques semaines. Il faut doser la LH pour rechercher l’origine centrale ou périphérique et la prolactinémie.

Un test pharmacologique par injection intracaverneuse sera utile si les inhibiteurs de PDE5 sont inefficaces ou en cas d’anérection. Il consiste en une injection intracaverneuse directe de PGE1 dans le tissu érectile afin d’évaluer sa qualité et la réponse vasculaire.

C’est un test pré-thérapeutique réalisé dans le cadre d’un apprentissage ultérieur par le patient.

2 . 5  -  Synthèse


Un bilan minimum initial est recommandé avec interrogatoire et examen physique et dosages d’une glycémie à jeun et un bilan lipidique. Rechercher les comorbidités et les facteurs de risques cardio-vasculaires.

Une composante psychologique est toujours présente (anxiété de performance) (tableau 1).

Tableau 1: Orientation étiologique vers une cause organique ou psychogène de la DE
          Origine organique prédominante    Origine psychogène prédominante  
Début progressifApparition brutale
Disparition des érections nocturnesConservation des érections nocturnes  
Conservation de la libido (sauf si hypogonadisme)  
Diminution de la libido (secondaire)
Éjaculation verge molleAbsence d’éjaculation
Partenaire stableConflits conjugaux
Absence de facteur déclenchantFacteur déclenchant
Étiologie organique évidenteDépression
Examen clinique anormalExamen clinique normal
Personnalité stable et humeur normaleAnxiété, troubles de l’humeur
Examens complémentaires anormauxExamens complémentaires normaux
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