2 . 6 . 1  -  Types de dyspnées


Dyspnée inspiratoire

  • Le patient a du mal à faire rentrer l'air
  • Caractéristiques sémiologiques :
    • on entend (à l'oreille) un sifflement inspiratoire (stridor)
    • tirage sus-sternal (creusement des tissus entourant la cage thoracique lors de l'inspiration, avec dépression des espaces inter-costaux et des creux sus-claviculaires)
  • Etiologies habituelles : obstruction des voies respiratoires proximales (rétrécissement laryngé ou trachéal, laryngite, corps étranger...)
Dyspnée expiratoire

  • Le patient a du mal à faire sortir l'air
  • Caractéristiques sémiologiques :
    • on entend (à l'oreille) sifflement expiratoire (wheezing)
    • freinage expiratoire (on parle aussi de « bradypnée expiratoire »)
  • Etiologies : obstruction des voies respiratoires distales. L'asthme provoque typiquement une dyspnée expiratoire.
Orthopnée

  • Caractéristiques sémiologiques : dyspnée survenant (ou aggravée) au décubitus, améliorée par la position assise
  • Etiologies : insuffisance cardiaque gauche, obstruction bronchique sévère
Platypnée

  • Caractéristiques sémiologiques : dyspnée survenant uniquement en position assise ou debout
  • Etiologies : syndrome hépato-pulmonaire, malformation cardiaque (ces sont des maladies rares, bien plus rares que l’insuffisance cardiaque. Vous verrez souvent une orthopnée, mais très rarement une platypnée !
Dyspnée de Kussmaul

  • Dyspnée à quatre temps : inspiration, pause, expiration, pause.
  • Observée classiquement au cours de l'acidose métabolique.
  • Un exemple est montré sur le film suivant :

Vidéo 1 : Dyspnée métabolique de Kussmaul
Source : Youtube

Dyspnée de Cheyne-Stokes

  • Observée classiquement au cours de certains comas neurologiques
  • Respiration cyclique : mouvements respiratoires dont l'amplitude et la fréquence augmentent progressivement, puis décroissent jusqu'à une pause respiratoire

Figure 3 : Dyspnée de Cheyne-Stokes

Apnée

  • C’est l’absence de ventilation, rien ne va plus !

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