- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Fractures de l’enfant
- 2 - Traumatisme crânien
- 3 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
La prise en charge doit être entreprise par des praticiens spécialisés.
Seule l’expérience permet de connaître les délais de consolidation et de remise en charge, variables en fonction de l’âge, et d’éviter ainsi les pièges et les écueils.
Le traitement doit tenir compte :
La première urgence est le traitement symptomatique de la douleur.
Le traitement des fractures de l’enfant est avant tout orthopédique, avec réduction sous sédation et immobilisation par plâtre. Le traitement chirurgical est en revanche indispensable notamment en cas de fractures articulaires déplacées, et en cas d’interruption de la lignée des cellules germinales du cartilage de croissance (Salter III et IV).
Un suivi attentif de la reprise de croissance, de la consolidation et du remodelage est nécessaire pendant au moins 2 ans.
Premières mesures
La prise en charge de la douleur est une priorité (voir chapitre 69). La voie IV sera préférée en cas d’indication chirurgicale.
Dans l’éventualité d’un traitement chirurgical urgent, il convient également de mettre l’enfant à jeun et de recueillir un consentement écrit parental.
Priorité au traitement de la douleur.
Traitement orthopédique
Prépondérance du traitement orthopédique = réduction sous sédation et contention par plâtre.
Traitement chirurgical
Le type de traitement doit être adapté au contexte.
Aucun matériel d’ostéosynthèse ne doit ponter ou traverser le cartilage de croissance. Il existe en effet un risque d’épiphysiodèse, pouvant aboutir à des déviations axiales ou à des inégalités de longueur.
Toute fracture articulaire doit être opérée = réduction sous sédation et ostéosynthèse.
Autres mesures adjuvantes
La prescription d’un traitement antithrombotique préventif chez l’enfant immobilisé n’est pas justifiée avant la puberté, et est discutée après celle-ci (risque faible de complications thrombo-emboliques).
La prescription d’une kinésithérapie n’est pas non plus nécessaire à l’ablation de l’immobilisation (risque faible de raideur d’immobilisation par rapport à l’adulte).
Pas d’anticoagulation ni de kinésithérapie systématiques comme chez l’adulte.
Évolution habituelle
La consolidation est plus facilement obtenue que chez l’adulte, généralement en 45 jours pour les métaphyses et épiphyses, et en 3 mois pour les diaphyses. Les fractures en motte de beurre peuvent n’être immobilisées que 3 à 4 semaines.
Surveillance étroite au décours immédiat d’une immobilisation plâtrée :
Le pronostic fonctionnel est bon chez l’enfant, les capacités de remodelage sont d’autant plus grandes que l’on est près d’un cartilage de croissance très fertile (près du genou, loin du coude).
Complications
Surveillance d’un enfant sous plâtre : clinique, cliché de contrôle à J8.