- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Pour bien comprendre
- 2 - Prise en charge des manifestations douloureuses
- 3 - Préciser les médicaments utilisables
- 4 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
On distingue cinq mécanismes de douleurs, selon leur physiopathologie.
La douleur par excès de nociception est le mécanisme le plus fréquent.
Elle résulte d’une lésion tissulaire (douleurs postopératoires, douleurs d’un traumatisme, douleurs osseuses de métastase) qui provoque un excès d’influx douloureux transmis par un système nerveux intact. Elle se traduit par une douleur localisée de topographie non neurologique, avec un horaire inflammatoire ou mécanique.
Elle peut être aussi d’origine viscérale. Elle apparaît alors moins bien localisée, profonde, s’accompagnant parfois de nausées et vomissements.
La douleur neuropathique est liée à un dysfonctionnement du système nerveux.
Elle intéresse un territoire systématisé. Elle se traduit par des sensations étranges parfois difficiles à décrire, pouvant être présentes en dehors de toute stimulation, ressenties comme des brûlures ou des picotements, accompagnées ou non de décharges électriques. Elle est associée dans 85 % des cas à un déficit sensitif ou à des paresthésies.
La douleur médiée par le système nerveux sympathique est spécifique.
Elle s’accompagne de manifestations vasomotrices : phases de vasodilatation (œdème, rougeur, chaleur) pouvant alterner avec des phases de vasoconstriction (froideur, marbrures). L’enfant décrit une douleur profonde (brûlure, grignotage, serrement) et présente des troubles de la sensibilité à rechercher (allodynie, hyperpathie).
La douleur idiopathique est caractérisée par une enquête clinique et paraclinique normale.
La description de la douleur est souvent riche, imprécise, variant dans le temps.
La douleur psychogène pure est rare chez l’enfant.
Elle se rencontre généralement chez des patients ayant une sémiologie psychopathologique particulière.
Connaître le mécanisme de la douleur permet une mise en place adaptée de la thérapeutique.
On distingue trois modes de douleurs, selon leur durée.
La douleur aiguë va jouer un rôle de signal d’alarme d’une pathologie aiguë.
Ses manifestations sont habituellement parlantes, avec des modifications apparentes et importantes du comportement, des cris, des plaintes et des pleurs.
Certains facteurs peuvent majorer le vécu de la douleur, notamment l’état émotionnel de l’enfant (angoisse, phobies), le contexte familial, les expériences antérieures.
La douleur chronique (ou prolongée) existe aussi chez l’enfant.
Chez l’adulte, on parle de douleur chronique à partir d’un délai de 3 mois. En pédiatrie, la douleur chronique est plus difficile à définir car la notion de temps y est différente.
Les modifications du comportement sont insidieuses, l’enfant devenant calme, triste, apathique. Des facteurs psychologiques et comportementaux sont susceptibles d’intervenir dans la genèse de la douleur (arrivée d’un petit frère, changement d’école…), dans son maintien ou son exacerbation (attitude adoptée par les parents ou les soignants lors des épisodes douloureux).
La douleur récurrente est également rencontrée en pédiatrie.
Elle se traduit par une douleur aiguë répétitive, mais aussi par des signes de douleur prolongée.
On peut citer comme exemples : les douleurs abdominales, la douleur des enfants drépanocytaires (CVO), la douleur des migraines.
Raisonner différemment selon le mode douloureux : aigu, chronique, récurrent.