• Pré-requis et Objectifs
• Cours
  • Contenu
    • 1 - Pour bien comprendre
    • 2 - Diagnostiquer une obésité de l’enfant
      • 2.1 - Diagnostic positif
      • 2.2 - Diagnostic étiologique
        • 2 . 2 . 1 - Enquête clinique
        • 2 . 2 . 2 - Orientation étiologique
        • 2 . 2 . 3 - Enquête paraclinique
      • 2.3 - Diagnostic des complications
        • 2 . 3 . 1 - Généralités
        • 2 . 3 . 2 - Points forts sur les principales complications
        • 2 . 3 . 3 - Indications d’une enquête paraclinique
    • 3 - Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi
      • 3.1 - Évaluation préthérapeutique
      • 3.2 - Modalités de prise en charge thérapeutique
      • 3.3 - Suivi et pronostic
    • 4 - Prévention primaire par la nutrition – Modifications thérapeutiques du mode de vie
      • 4.1 - Prévention primaire
      • 4.2 - Prévention secondaire
    • 5 - Annexes
      • 5.1 - Point de vue de l’expert
      • 5.2 - Actualités pour le futur
      • 5.3 - Références
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4  -  Prévention primaire par la nutrition – Modifications thérapeutiques du mode de vie

4 . 1  -  Prévention primaire

Le Programme national nutrition santé (PNNS) et le Plan obésité ont recommandé de nombreuses mesures de prévention de l’obésité à l’échelle collective.

Celles qui concernent spécifiquement les enfants et les adolescents sont les suivantes.

• Prendre de bonnes habitudes alimentaires dans le cadre scolaire ou périscolaire (généraliser la distribution de fruits à l’école en plus de ceux consommés à la cantine, donner un repas équilibré et du plaisir aux jeunes en restauration collective).
• Former les jeunes consommateurs de demain (sensibiliser au patrimoine alimentaire et culinaire).
• Éduquer les consommateurs (jeux et programmes éducatifs).
• Promouvoir, développer et augmenter le niveau d’activité physique quotidienne pour tous.
• Promouvoir l’activité physique et sportive adaptée chez les populations défavorisées.
• Renforcer les messages de santé publique et réduire les effets de la pression publicitaire.
• Promouvoir l’allaitement maternel.
• Assurer l’accompagnement des enfants en établissement d’enseignement (informer le personnel de l’Éducation nationale (éducation physique), faciliter l’éducation physique des enfants et des adolescents obèses sous la conduite de professionnels).
• Favoriser la consommation d’eau potable dans les écoles et les établissements publics.
• Accompagner la mise en œuvre d’un programme d’éducation à la santé en primaire et au collège en matière de nutrition.
• Renforcer l’information sur la notion de sédentarité notamment « le temps passé devant un écran ».
• Sensibiliser le grand public et les professionnels sur les relations entre le sommeil et la prise de poids.

L’efficacité des différentes mesures reste cependant à démontrer.

Il faut se garder des attitudes excessives du fait de potentiels effets délétères (stigmatisation des enfants et adolescents obèses, induction de troubles du comportement alimentaire).

4 . 2  -  Prévention secondaire

Les deux signes d’alerte d’obésité commune sont :

• la précocité du rebond d’adiposité : avant l’âge de 6 ans ;
• l’obésité chez au moins l’un des parents.

Le dépistage des enfants à risque est un enjeu de santé publique.

La prévention repose donc sur la surveillance à chaque consultation de suivi systématique de la courbe d’IMC chez tous les enfants, notamment chez ceux qui ont des antécédents familiaux d’obésité.

La survenue précoce (et donc pathologique) d’un rebond de l’IMC (souvent vers l’âge de 3 ans) incite à mettre en place de mesures préventives identiques à celles proposées parmi les moyens thérapeutiques curatifs. L’information et l’éducation des familles sont essentielles.

Prévention primaire : mesures à l’échelle collective (PNNS, Plan obésité).

Prévention secondaire : dépistage d’un rebond d’adiposité précoce.