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Argumenter la démarche médicale et administrative
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Orientation
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Choix de prise en charge ambulatoire
L’hospitalisation est très souvent souhaitable en cas de suspicion de maltraitance.
Toutefois, lors d’une consultation laissant suspecter une situation de maltraitance sans élément de gravité, le médecin traitant peut faire le choix d’intervenir dans un premier temps auprès de structures administratives comme la CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes), ou les services de PMI ou de l’ASE.
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Décision d’hospitalisation
L’hospitalisation est obligatoire en cas de :
- maltraitance physique avérée ;
- complications graves évocatrices de maltraitance.
Elle a pour objectifs de :
- traiter les situations d’urgence (HSD, fractures) et les lésions tégumentaires ;
- protéger l’enfant (éloignement des personnes potentiellement hostiles) ;
- réaliser un bilan médicopsychosocial en milieu neutre ;
- rédiger un certificat médical initial et de faire éventuellement un signalement.
Sa justification auprès des parents peut être véritable ou prétexte.
Cette hospitalisation est au mieux consentie par la famille dans un climat de confiance et d’alliance thérapeutique ; l’accord de l’un des deux parents suffit.
En cas de refus dans une situation de danger immédiat, ou en cas de menace de retrait de l’enfant de l’hôpital, il faut faire appel en urgence au procureur de la République ou à son substitut, et formuler une demande d’OPP (Ordonnance de placement provisoire), permettant le maintien légal de l’enfant au sein de la structure hospitalière.
Hospitalisation obligatoire en cas de maltraitance physique avérée et/ou de complications.
En cas de refus des parents : demande d’OPP auprès du procureur de la République.
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Prise en charge médicale
Un traitement spécifique urgent s’impose :
- dans tous les cas : prise en charge de la douleur ;
- si lésions neurologiques : transfert éventuel en milieu neuro(chirurgical) ;
- si lésions orthopédiques : transfert éventuel en milieu orthopédique ;
- si lésions tégumentaires : soins des plaies et des brûlures, SAT-VAT (sérum antitétanique + dose vaccinale antitétanique si vaccination non à jour).
En cas d’abus sexuel, on doit envisager :
- une contraception orale d’urgence (selon l’âge) ;
- la prévention de certaines IST (VIH, VHB, gonocoque, Chlamydia).
Un soutien psychologique pour l’enfant et sa famille doit être assuré.
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