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Le neuroblastome représente environ 9 % des cancers de l’enfant.
L’incidence est de 1/10 000 naissances, avec 8 à 9 nouveaux cas par an par million d’enfants (soit 130–150 nouveaux cas/an en France).
C’est la tumeur solide extracrânienne la plus fréquente de l’enfant âgé de moins de 5 ans.
Elle se développe à partir de cellules formant le système nerveux sympathique (crête neurale).
Signes cliniques d’appel
Les caractéristiques cliniques sont très variables et dépendent de la localisation de la tumeur primitive ainsi que de la présence éventuelle d’un syndrome paranéoplasique ou de métastases.
Confirmation diagnostique
Un bilan médullaire est systématiquement réalisé.
Le diagnostic est toujours confirmé par une analyse histologique d’un fragment tumoral, obtenu le plus souvent par ponction-biopsie percutanée ou biopsie chirurgicale pour les tumeurs inopérables d’emblée.
Le prélèvement tumoral congelé permettra également une analyse des altérations génétiques tumorales.
Principes thérapeutiques
La prise en charge doit être réalisée en milieu spécialisé pédiatrique après RCP.
Le traitement des tumeurs localisées opérables (stade L1) sans autre facteur de risque biologique consiste en une chirurgie d’exérèse seule.
Le traitement des tumeurs localisées inopérables (stade L2) repose sur des cures de chimiothérapie (combinaisons de VP16/carboplatine ou cyclophosphamide/anthracycline/vincristine), ainsi qu’une intervention chirurgicale ensuite si possible.
Le traitement des tumeurs métastiques de l’enfant d’âge > 1 an associe une chimiothérapie d’induction, une chimiothérapie haute dose suivie de réinjection de cellules souches autologues, une chirurgie d’exérèse de la tumeur primitive, une irradiation locale puis un traitement d’entretien (acide rétinoïque et immunothérapie).
Suivi et pronostic
Les chances de survie sont excellentes pour les formes localisées du nourrisson (> 90 %).
Elles ne sont au maximum que de 40 % chez les enfants d’âge > 18 mois atteints de neuroblastome stade 4. Elles sont intermédiaires pour les formes localisées des enfants plus âgés ou les formes métastatiques ostéomédullaires des enfants plus jeunes.
Le pronostic dépend :
La surveillance se poursuit au long cours après le traitement.
Le risque de survenue d’effets secondaires dépend de la lourdeur des traitements ayant été nécessaires.