- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Pour bien comprendre
- 2 - Diagnostiquer un asthme
- 3 - Argumenter l’attitude thérapeutique et planifier le suivi de l’enfant
- 4 - Annexes
- Version PDF
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Contenu
- Annexes
Des recommandations de la HAS ont défini cette entité clinique spécifique :
Les profils évolutifs de ces asthmes précoces ne peuvent être établis que rétrospectivement et ne sont pas utilisables pour la prise en charge individuelle.
Classiquement, le caractère transitoire de ces manifestations est associé au sexe masculin et au tabagisme maternel durant la grossesse. L’atopie familiale et la sensibilisation allergénique précoce sont au contraire des facteurs prédictifs de la pérennisation de l’asthme dans l’enfance.
Asthme de l’enfant d’âge < 3 ans : ≥ 3 épisodes dyspnéiques avec sibilants.
Le diagnostic d’asthme est le plus souvent évoqué devant :
La disparition des symptômes, spontanée ou à l’aide de bronchodilatateurs, est également un bon argument diagnostique.
Signes évocateurs = dyspnée expiratoire, wheezing et sibilants.
Des épisodes de dyspnée sifflante peuvent révéler d’autres pathologies que l’asthme.
Les données de l’anamnèse et du carnet de santé, l’examen physique vont souvent permettre de s’orienter vers ces diagnostics différentiels (tableau 32.1).
Obstruction des voies aériennes proximales | |
| – Trachéomalacie, bronchomalacie |
| – Corps étranger inhalé |
| – Anomalie des arcs aortiques |
| – Kyste bronchogénique |
| – Sténose trachéale, sténose bronchique |
| – Tumeur, adénopathie, granulome |
Obstruction des petites voies aériennes | |
| – Mucoviscidose |
| – Dysplasie bronchopulmonaire |
| – Dyskinésie ciliaire primitive |
| – Bronchiolite oblitérante (séquelle grave de virose) |
Pathologie d’inhalation | |
| – Reflux gastro-œsophagien |
| – Fistule œsotrachéale |
| – Troubles de déglutition |
Cardiopathie congénitale | |
| – Shunt gauche-droite |
| – Cardiomégalie |
Pneumopathies en contexte d’immunosuppression |
En pratique, les éléments suivants doivent être systématiquement recherchés, et faire douter du diagnostic d’asthme lorsqu’ils sont présents :
Une radiographie du thorax de face, pouvant être complétée par un cliché en expiration si doute sur asymétrie, réalisée en période intercritique, s’ajoute systématiquement à cette démarche clinique. Le diagnostic d’asthme s’accompagne habituellement d’une radiographie du thorax normale.
Lorsque la clinique n’emporte pas la conviction diagnostique, la réalisation d’EFR peut apporter des arguments positifs chez l’enfant âgé de plus de 3 ans : syndrome obstructif réversible, ou mise en évidence d’une hyperréactivité bronchique par un test de provocation.
En cas de doute avec un diagnostic différentiel, d’autres examens paracliniques sont réalisés. L’endoscopie bronchique représente l’examen le plus informatif. Elle est souvent associée à un scanner thoracique ; et selon le contexte, à une pH-métrie de 24 heures, un test de la sueur, un examen ORL spécialisé, une enquête immunitaire humorale.
Poser le diagnostic d’asthme, c’est avoir éliminé les autres diagnostics.
Traquer les signes cliniques d’alarme et faire une radiographie du thorax.