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Avant de commencer…
L’angine est une infection des amygdales palatines voire de l’ensemble du pharynx.
Seules les angines érythémateuses et érythémato-pultacées (particulièrement détaillées dans ce chapitre) sont susceptibles d’être évaluées dans un cas clinique de pédiatrie proposé à l’ECN.
On distingue :
- les angines virales (majoritaires) ;
- les angines bactériennes (dues au SGA).Le diagnostic positif d’angine est clinique.
Seul l’examen microbiologique (TDR streptocoque du groupe A) réalisé en pratique courante permet de confirmer ou d’infirmer l’étiologie bactérienne, et de porter ainsi une indication justifiée et rationnelle d’antibiothérapie.
La prise en charge thérapeutique des angines bactériennes repose sur :
- l’amoxicilline 50 mg/kg/j pendant 6 jours ;
- l’éviction obligatoire de la collectivité d’enfants fréquentée.
La pharyngite est une inflammation de l’oropharynx.
L’angine (ou amygdalite) est une infection douloureuse et fébrile des amygdales.
Il existe quatre formes anatomo-cliniques d’angines :
Les angines érythémateuses ou érythémato-pultacées sont le point clé de cet item.
Les autres formes d’angine sont très rares chez l’enfant. Un court rappel de leurs particularités cliniques est proposé dans le paragraphe IV. Annexe.
Retenir avant tout les angines érythémateuses ou érythémato-pultacées.
Le pic d’incidence se situe entre les âges de 5 et 15 ans.
Les angines sont, avec les otites, les infections ORL les plus fréquentes chez l’enfant.
Elles sont coûteuses, générant 8 millions de prescriptions antibiotiques annuelles en France.
On distingue les angines virales et les angines bactériennes.
Les angines virales sont les plus fréquentes : adénovirus, influenzae et parainfluenzae, VRS, EBV…
Les angines bactériennes sont liées avant tout à Streptoccocus pyogenes = streptocoque bêta-hémolytique du groupe A (SGA).
Seule une angine bactérienne à SGA justifie d’une antibiothérapie active.
D’autres bactéries isolées dans les prélèvements de gorge des enfants atteints d’angines n’ont habituellement aucun rôle pathogène démontré : Haemophilus influenzae et parainfluenzae, Moraxella catarrhalis, pneumocoque, staphylocoque, anaérobies…
Le pourcentage des souches de SGA résistantes aux macrolides (CMI > 4 mg/L à l’érythromycine) était en France de 20 % en 2005 ; il s’est réduit à 3 % en 2011.
Les angines bactériennes ne sont habituellement authentifiées qu’après l’âge de 3 ans.
Pas d’antibiotique sans un test microbiologique affirmant l’origine bactérienne de l’angine.
La figure 17.1 représente une vue anatomique de l’oropharynx en bouche ouverte.
L’oropharynx est ainsi délimité par le voile du palais (ou palais mou), la luette (ou uvule palatine), les amygdales (ou tonsilles palatines), la racine de la langue avec le V lingual.
À la naissance, l’enfant est protégé passivement par les immunoglobulines maternelles et ce, durant le temps de maturation de son tissu lymphoïde. Les antigènes de l’environnement pénétrant par les fosses nasales, vont alors induire une hypertrophie physiologique des amygdales pharyngées (ou végétations adénoïdes), reflétant ainsi la maturation immunitaire ; celle-ci est ensuite suivie de celle des amygdales palatines (au niveau de l’oropharynx).