9  -  Cas particulier de la toxoplasmose oculaire


Classiquement tous les cas de toxoplasmose oculaire (TO) diagnostiqués chez un enfant ou un adulte jeune immunocompétent étaient considérés comme la manifestation tardive d’une toxoplasmose congénitale méconnue jusque-là. On sait toutefois aujourd’hui qu’une toxoplasmose acquise post-natale de l’immunocompétent peut donner lieu à des localisations oculaires, parfois retardées de plusieurs mois après la primoinfection. Chez les patients immunodéprimés c’est la deuxième localisation la plus fréquente après les localisations cérébrales. Dans tous les cas le diagnostic est principalement ophtalmologique. En cas de doute, des arguments en faveur du diagnostic peuvent être apportés par l’étude de l’humeur aqueuse après ponction de la chambre antérieure. Les techniques utilisées sont la PCR et la sérologie avec la recherche d’une synthèse locale d’anticorps objectivée par le calcul du coefficient de Desmonts ou de Goldmann-Witmer et le profil immunologique comparé sérum/humeur aqueuse par western-blot. La positivité de ces examens est un bon argument pour le diagnostic de TO ; leur négativité ne permet pas de le récuser formellement. La PCR et le profil immunologique comparé sont également réalisables sur le vitré. Le traitement est le même que celui de la toxoplasmose de l’immunodéprimé.        


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