Introduction

On regroupe sous le nom de toxoplasmose toutes les manifestations cliniques ou biologiques dues au toxoplasme, protozoaire parasite de classe des Coccidies dont le nom est Toxoplasma gondii. C’est une parasitose cosmopolite qui fait l’objet, en France, de dispositions légales spécifiques que tout médecin doit connaître et appliquer.

1  -  Le parasite


Toxoplasma gondii existe sous trois formes évolutives différentes :

  • Une forme végétative appelée tachyzoïte (figure 1) ou trophozoïte, parasite intracellulaire obligatoire de 6 à 8 µm de long sur 3 à 4 µm en forme d’arc qui peut parasiter toutes les cellules de l’organisme, dont celles du système des phagocytes multinucléés, au sein desquelles il va se multiplier rapidement.
  • Le bradyzoïte qui résulte du stade tachyzoïte au cours de son évolution chez l’hôte intermédiaire. Morphologiquement très proche il s’en distingue par un métabolisme ralenti conduisant à un état de latence. Les bradyzoïtes sont regroupés au sein de kystes (figure 2) où ils sont inaccessibles aux défenses immunitaires et aux traitements actuels. Ils siègent principalement dans les neurones, les astrocytes, les cellules musculaires et les cellules rétiniennes.
  • Le sporozoïte est le résultat de la reproduction sexuée qui a lieu dans les cellules de l’épithélium intestinal de l’hôte définitif. Morphologiquement peu différent des autres stades infectieux, il est contenu dans des oocystes sporulés qui peuvent survivre sur le sol plus d’un an dans un climat humide.
Figure 1 : Tachyzoïtes de Toxoplasma gondii
Figure 2 : Kyste toxoplasmique à l’état frais, rompu
Figure 2 bis : Kyste toxoplasmique coloré au Giemsa sur un frottis de moelle
1/9