1) Auchmeromyia senegalensis
Le «ver de case » est l’asticot, hématophage obligatoire, d’une mouche banale aux environs des cases, enclos à bétail, terriers de grands mammifères, bauges…, en Afrique de l’Ouest.
En ce qui concerne l’homme, on rencontrera communément ce parasite en Afrique noire dans les cases à sol meuble où la larve peut se réfugier. La nuit, elle revient à la surface et va se gorger sur tous les mammifères (homme y compris) dormant sur, ou à proximité immédiate, du sol. La mouche adulte n’est pas parasite.
En dehors de la morsure et de la spoliation sanguine, cette myiase épicutanée n’a aucun rôle vecteur connu : des bactéries peuvent être trouvées dans le sang ingéré.
2) Cordylobia anthropophaga
Le « ver de Cayor », de répartition africaine occidentale, est la larve parasite obligatoire de cette espèce. La spécificité est très large, mais essentiellement dans l’entourage de l’homme ; en dehors de celui-ci, rats, chiens, porcs…, sont également très parasités. La contamination se fait en re-enfilant des vêtements imbibés de sueur et mis à sécher au soleil, ou plus rarement, en s’étendant à l’ombre sur un sol préalablement souillé d’urine ou d’excreta.
Il n’y a pas de cycle migratoire dans l’organisme. La larve de stade I s’enfonce là où elle est déposée, donne une papule inflammatoire « furonculoïde » qui évolue très rapidement (10 à 15 jours environ), avec une sensation de corps étranger mobile. Un pertuis permet à la larve de respirer (voir figure 1).
Le parasitisme, quelquefois intense , est sans gravité.
3) Dermatobia hominis
L’évolution de cette myiase d’Amérique du Sud ou « ver macaque » est très voisine de celle de Cordylobia mais beaucoup plus lente (de 1 à 6 mois) et moins synanthrope. Le parasitisme de l’homme est donc plus rare.
Un aspect très curieux de la biologie de cette espèce est à retenir. La femelle ne va pas déposer ses œufs sur l’hôte. Lorsqu’elle est prête à pondre, elle capture un arthropode parasite (moustiques, taons, ixodidés) de l'un des hôtes possibles et dépose sa ponte sur son abdomen, puis le relâche. Lorsque, voulant se nourrir, cet insecte ou cet acarien va sur un mammifère, les œufs éclosent immédiatement, libérant des larves qui parasiteront l’animal.
L’aspect très particulier de la larve au stade 2, en courge ou en poire, et le grand développement de ses épines cuticulaires, rendent difficile leur extraction par simple pression.
4) Cochliomyia hominivorax et Chrysomyia spp.
L’aspect clinique et épidémiologique de ces parasitoses est très comparable à celui de Wohlfahrtia. Notons sa gravité chez les bovins et son absence presque totale de spécificité. C. hominivorax sévit essentiellement sur le continent américain et Chrysomyia en Afrique et en Asie tropicale. Chez l’homme le parasitisme par ses asticots est très grave (plusieurs cas mortels), mais relativement rare.