5  -  Diagnostic biologique


Le diagnostic de la THA est avant tout biologique.
Il faut mettre en évidence le parasite (diagnostic de certitude), établir la phase de la maladie (phase lymphatico-sanguine ou méningo-encéphalique), ce qui oriente le traitement, et permet d'apprécier son efficacité.

Les difficultés du diagnostic sont nombreuses :

- Faible nombre de parasites au niveau du prélèvement
- Manque de sensibilité des techniques réalisables sur le terrain
- Utilisation pour les techniques sérologiques de dépistage de trypanosomes présentant des antigènes peu ou mal reconnus par les sérums de certains malades.

5 . 1  -  Eléments d’orientation


Hémogramme
: anémie, hyperleucocytose avec monocytose et plasmocytose (cellules de Mott)

Protidogramme : hyperprotidémie avec hypoalbuminémie et hypergammaglobulinémie liée à une élévation considérable des IgM sériques (4 à 20 pour la normale). En zone d’endémie, cette augmentation des IgM est un signe de forte présomption et incite à la répétition des examens parasitologiques.

Le contexte inflammatoire de la maladie peut également être objectivé par l’augmentation de la VS, de la CRP, des cytokines proinflammatoires.

5 . 2  -  Diagnostic indirect


• Le test d’agglutination des trypanosomes (CATT) utilise des trypanosomes fixés et colorés. Facile à réaliser et fiable, c’est le premier examen réalisé lors des prospections sur le terrain, entraînant la recherche de trypanosomes dans le sang et les ganglions.

Figure 10 : Enregistrement des habitants
Figure 11 : Prélèvement de sang au doigt
Figure 12 : Sérologie sur sang total (test d'agglutination des trypanosomes sur une carte)

• L’immunofluorescence indirecte (IFI) est également très pratiquée. Elle exige un titre élevé pour exclure la réaction croisée avec les autres agents pathogènes.

• Des techniques d'hémagglutination ou immunoenzymatiques sont également réalisées.

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