Il s’agit de divisions situées sur la face du nouveau-né au niveau des lèvres, du palais voire du nez.
Les communications (= les fentes) peuvent être plus ou moins étendues.
Il s’agit de malformations assez fréquentes : 1/1000 naissances.
Dans 25 % des cas, il existe un caractère familial.
Elles peuvent être isolées ou associées à des syndromes polymalformatifs.
Les fentes labiales sont fréquemment dépistées en échographie en ante natal. Cela permet de rechercher des malformations associées, de préparer psychologiquement les parents à la venue au monde d’un enfant différent (prise en charge multidisciplinaire avec rencontre du chirurgien pédiatrique).
L’examen systématique de la face du nouveau-né à la naissance doit être attentif.
Le doigt de l’examinateur dans la bouche de l’enfant apprécie rigoureusement la continuité du palais (et le réflexe de succion).
Il est utile de s’aider d’un abaisse langue et d’une source lumineuse pour diagnostiquer les formes postérieures.
Il faut décrire la taille de la bouche : de la microstomie à la macrostomie. Cette dernière peut être associée à une fente latérale.
Le philtrum, qui sépare la lèvre supérieure du nez, peut être court ou long, effacé, retroussé ou fendu.
Suivant le siège et l’importance de la division, 3 groupes se distinguent :
La prise en charge des deux derniers groupes est alimentaire dans un premier temps.
L’allaitement maternel est possible ; seule la position couchée de la mère est déconseillée. Concernant l’alimentation lactée, les biberons doivent parfois être munies de tétines dédiées : souples et assez larges pour couvrir la fente et faciliter la respiration.
Les fentes labio-palatines, si elles sont isolées, sont d’excellent pronostic général et esthétique.
En cas de détresse respiratoire associée, l’intubation peut être difficile par malformation laryngée associée. Il est alors préférable d’utiliser une lame Oxford® plutôt qu’une lame droite trop étroite.
