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Complications
Globalement, on peut estimer qu'une complication qui nécessite l'hospitalisation de la patiente se produit de une à deux fois sur cent. Cette fréquence des complications est plus importante si on y inclut les incidents, heureusement souvent mineurs et sans conséquence, qui peuvent arriver. Mais il ne faut pas perdre de vue que parmi les complications possibles, il en est de potentiellement graves qui, si des soins appropriés ne sont pas donnés, peuvent aller jusqu'à menacer la vie de la patiente. C'est d'ailleurs probablement là que réside le danger essentiel, car, pris dans la routine des traitements, il est possible de passer à côté d'une complication sans en faire le diagnostic, ou de faire ce diagnostic de façon retardée.
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Complications liées à la stimulation de l'ovulation
La liste des effets secondaires des traitements est longue : asthénieDéfinitionAffaiblissement de l'organisme, fatigue physique. Par extension, elle peut concerner l'état psychique, la libido ou l'intellect. (voir asthénie), céphaléesDéfinitionCéphalée : Symptôme subjectif se définissant comme des douleurs locales ressenties au niveau de la boîte crânienne, parfois unilatérales ou généralisées. Elles se manifestent par des brûlures, des picotements, des fourmillements, des écrasements. Elle est extrêmement fréquente, et peut révéler de nombreuses maladies. Cependant, dans la grande majorité des cas, les céphalées ne sont d'aucune gravité, mais certains tableaux cliniques associés doivent attirer l'attention du médecin., métrorragiesDéfinitionMétrorragie : Saignement génital survenant en dehors des règles. On peut avoir des métrorragies après la ménopause ou à cause d'une grossesse extra-utérine rompue. Dans ce dernier cas le fœtus peut s'être développé dans les trompes (au lieu de l'utérus) et ainsi, rompre un vaisseau sanguin. La métrorragie peut ainsi signer un hémopéritoine. C'est une urgence médicale. Le terme métrorragie ne préjuge en rien de l'abondance du saignement. Il ne faut pas confondre métrorragie avec ménorragie, qui définit des règles anormalement longues et abondantes. (voir métrorragie), mastodyniesDéfinitionMastodynie : Douleur mammaire uni- ou bilatérale, avec impression de sein tendu et douloureux survenant avant les règles ou au début de la grossesse. Les dérèglements hormonaux et les contraceptifs oraux (pilule) ont tendance à les accroître. Ces symptômes peuvent se rencontrer dans de multiples pathologies du sein. C'est un symptôme fréquent, mais qu'il convient de considérer avec sérieux, et de traiter systématiquement : il s'agit souvent de la manifestation clinique d'un déséquilibre œstroprogestatif, dont le traitement est nécessaire., bouffées de chaleur, troubles digestifs, pertes de mémoire…, n'atteignant pas le niveau de réelles « complications » ; il faut savoir les différencier de ce qui pourrait être un signe d'appel à ne pas laisser passer.
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Allergie aux produits utilisés
Elle est rare. Il s'agit alors souvent de réactions locales aux points d'injection, en particulier pour les produits qui s'administrent par voie sous-cutanée. Il faut souligner que cette réaction est le plus souvent due à l'excipient et non aux chaînes protéiniques qui sont le principe actif du médicament.
Ce n'est que de façon tout à fait exceptionnelle qu'un rashDéfinitionÉruption cutanée transitoire ou fugitive. On parle de rash lors d'éruptions cutanées de courte durée survenant au cours d'une maladie fébrile d'origine infectieuse (par exemple virale, lors d'une hépatite A) ou parasitaire, ou encore au cours d'une intoxication médicamenteuse. plus important est signalé, ou qu'une réaction plus importante amène à remettre en cause l'utilisation du produit. Dans ce cas, avant de conclure, il convient de faire une exploration allergologique complète comportant notamment les tests cutanés appropriés.
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Prise de poids
S'agit-il d'un effet secondaire ou d'une complication ? De ce point de vue le regard de la patiente est souvent différent de celui du médecin. La variation de poids au cours d'une tentative de FIV est habituellement peu importante, en moyenne de 580 g. Mais elle atteint dans certains cas 4 kg. Surtout, c'est le cumul des prises de poids qui ont lieu au cours de tentatives successives qui peut prendre des proportions importantes et amener à la décision d'interrompre les traitements.
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Accidents thrombotiques
La littérature en rapporte plusieurs cas. Le plus souvent l'accident thrombotiqueDéfinitionThrombose : Formation d'un caillot sanguin (thrombus) obturant un vaisseau sanguin. survient à l'occasion d'un syndrome d'hyperstimulation. Mais ce n'est pas toujours le cas. La phase de stimulation des ovaires s'accompagne de modifications significatives de l'hémostase qui sont très probablement en rapport avec l'hyperœstrogénieDéfinitionQuantité excessive d'œstrogène dans l'organisme. induite par la réponse multifolliculaire. Chez des personnes prédisposées ces modifications pourraient être le facteur déclenchant d'une thrombose.
Les thromboses des stimulations ovariennes sont très particulières car elles concernent volontiers le territoire cave supérieur, pour des raisons qui ne sont pas encore bien comprises.
Est-il nécessaire de faire une étude complète de l'hémostaseDéfinitionProcessus physiologique qui permet d'interrompre le saignement pour éviter l'hémorragie. avant d'entreprendre une stimulation ovarienne afin de dépister les sujets à risque ? La fréquence somme toute faible des accidents ne le justifie pas. Mais l'interrogatoire clinique de la patiente doit comporter des QCMs sur les antécédents thrombotiques personnels et familiaux et, un bilan de dépistage réalisé lorsque ces antécédents le justifient. De même, il faut penser à cette éventualité diagnostique, notamment lorsque la patiente se plaint d'un œdème inhabituel des membres supérieurs et/ou du thorax.
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Modifications du cycle
Le cycle qui suit immédiatement un cycle stimulé peut être légèrement modifié dans sa durée (allongé ou raccourci) et l'ovulation altérée. Cette variation est inconstante et transitoire. Elle n'est plus perceptible au-delà de deux cycles spontanés qui succèdent à un cycle stimulé.
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Syndrome d'HyperStimulation Ovarienne (HSO)
C'est la complication majeure des traitements de stimulation de l'ovulation. Un syndrome d'HyperStimulation Ovarienne (HSO) grave survient dans environ 2 % des cycles stimulés en vue de fécondation in vitro.
L'HSO présente des degrés de gravité divers, mettant parfois en jeu le pronostic vital maternel, et plusieurs classifications existent. La classification de l'OMS est le plus souvent utilisée.
Elle présente 3 stades auxquels a été adjoint récemment un quatrième stade appelé HSO critique, qui associe asciteDéfinitionÉpanchement liquidien intra-abdominal, ou accumulation de liquide dans la cavité péritonéale. Elle peut être de plusieurs types : séreuse, exsudative (riche en protéines), hémorragique, infectée, chyleuse (riche en triglycérides). (voir ascite) majeure, syndrome de détresse respiratoire, insuffisance rénale aiguë, accidents thromboemboliques et leucocytoseDéfinitionLeucocytose : Taux de globules blancs dans le sang. importante.
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Torsion d'annexe
Survient sur des ovaires augmentés de volume en raison du traitement. La sanction thérapeutique est chirurgicale et il faut toujours tenter d'être conservateur au maximum, mais l'ovariectomieDéfinitionOvariectomie ou oophorectomie : Ablation chirurgicale des ovaires., voire l'annexectomieDéfinitionAblation chirurgicale des trompes de Fallope et des ovaires., est parfois nécessaire.
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Risque oncogène ?
L'analyse de la littérature donne des résultats discordants sur un sur-risque éventuel de cancer du sein, de l'utérus ou de l'ovaire. En effet, il est difficile de faire la part des facteurs liés au terrain (infertilité, nulliparité…) de ceux liés au traitement administré. Mais cette interrogation justifie d'autant plus :
- un bilan pré-thérapeutique sérieux avant toute stimulation,
- de limiter les stimulations ovariennes de mauvais pronostic,
- un suivi gynécologique régulier au-delà de la prise en charge en AMP.
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Complications liées au prélèvement ovocytaire
À ses débuts, la fécondation in vitro était réalisée à partir d'ovocytes obtenus par cœlioscopie. Il fallait donc citer parmi les complications possibles toutes celles en rapport avec ce geste invasif réalisé, dans la grande majorité des cas, sous anesthésie générale.
Aujourd'hui, sauf exception, tous les prélèvements sont réalisés sous contrôle échographique par voie vaginale. L'anesthésie générale n'est plus aussi strictement indispensable mais est souhaitée par certaines patientes.
Les complications de l'anesthésie font partie des complications possibles. C'est pourquoi il est indispensable que tous les prélèvements folliculaires soient faits en présence d'un anesthésiste qui se comporte avec ce type de patiente exactement comme il le ferait pour n'importe quelle autre intervention : consultation de pré-anesthésie, éventuels examens complémentaires en fonction des antécédents et des facteurs de risque particuliers de la patiente, mise en place d'une voie veineuse, prémédication, etc.
La ponction elle-même comporte le risque de perforation d'organes ou d'effraction vasculaire. Il est même probable que la ponction involontaire d'organes pelviens a lieu de façon beaucoup plus fréquente que ce que l'on pense. Mais, heureusement, il n'y a habituellement pas de retentissement clinique.
Par contre, la littérature médicale ainsi que l'expérience clinique de tout centre d'Assistance Médicale à la Procréation, font état de :
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Complications infectieuses : de survenue secondaire, le syndrome clinique, d'abord pelvien, puis rapidement abdominal, s'installe en deux à trois jours, avec fièvre croissante et troubles digestifs. Si le traitement médical est débuté suffisamment tôt, la guérison peut être obtenue sans avoir à intervenir chirurgicalement. Ces complications infectieuses peuvent avoir pour cause une introduction bactérienne inopportune à l'occasion de la ponction transvaginale, ou une effraction digestive minime qui suffit cependant à contaminer le péritoine, ou encore, et c'est semble-t-il le mécanisme le plus fréquent, une flambée à partir d'un foyer inflammatoire annexiel. La contamination directe de l'ovaire par l'aiguille de ponction avec l'inoculation de germes dans un milieu de culture favorable comme peut l'être un corps jaune bien vascularisé, peut être à l'origine d'abcès ovariens. Comme pour tout abcès, le traitement médical avant l'abcédation permet d'obtenir la guérison, mais si du pus est présent, seule l'évacuation chirurgicale viendra à bout du tableau clinique.
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Complications hémorragiques : elles donnent le même tableau clinique initial que les complications infectieuses, essentiellement des douleurs abdominales, mais il y a en plus les signes d'anémie aiguë. Le plus souvent ce sont les ovaires qui saignent. Glace sur le ventre, surveillance attentive et tout rentre dans l'ordre en quelques heures. Mais il arrive, heureusement rarement qu'il faille faire l'hémostase chirurgicalement.
Il y a aussi parfois une hémorragie vaginale. L'extériorisation de sang et de caillots rend le diagnostic aisé. Un point en X sur le cul de sac qui saigne permet d'obtenir facilement l'hémostase.
Ces complications possibles et leur gravité potentielle imposent une prise en charge médicale réelle des patientes qui ne font que transiter dans le service d'hospitalisation (le plus souvent hospitalisation ambulatoire ou de jour). Notamment, la sortie rapide après la ponction ne doit pas être systématique, contrôle et autorisation médicale sont indispensables.
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Complications liées au transfert embryonnaire
Le plus fréquemment, il est effectué par voie endo-utérine. En général anodin, il peut occasionner :
- malaise vagal (bradycardieDéfinitionRythme cardiaque trop bas par rapport à la normale., sueurs), crise de spasmophilieDéfinitionEnsemble de signes correspondant, semble-t-il, à un état d'hyperexcitabilité chronique des muscles et des nerfs. La spasmophilie est un symptôme souvent remis en question par de nombreux médecins. Elle correspond pour certains à une carence en calcium ou en magnésium, voire les deux à la fois, alors que la quantité de ces deux éléments dans le sang est normale. Elle traduirait également un problème d'échange entre le calcium et le magnésium de l'intérieur de la cellule vers l'extérieur et inversement. L'augmentation de la ventilation pulmonaire correspondant à une accélération de la respiration, favorise probablement la survenue de spasmophilie. En fait, la spasmophilie témoignerait surtout d'une anxiété ou d'une angoisse sous-jacentes. ou de tétanieDéfinitionÉtat de contraction involontaire de certains muscles. C'est un syndrome d'hyperexcitabilité neuromusculaire, se traduisant par des accès de contractions musculaires localisées surtout aux extrémités des membres, pouvant arquer les pieds et recroqueviller les mains (leur donnant parfois l'aspect de mains d'accoucheur). Ce phénomène peut être accompagné de crampes et de fourmillements. Il est ordinairement dû à un trouble du métabolisme du calcium et à des carences en magnésium. Lorsque le taux de calcium plasmatique (calcémie) est normal, on parle de tétanie normocalcémique ou spasmophilie.. Ces manifestations sont le fait du stress et de l'angoisse et sont minimisées par la préparation du transfert : réalisation d'un « test de transfert » en consultation, prémédication.
- fausses routes : il s'agit plus d'un échec de la FIV que d'une complication dans la mesure où un transfert effectué hors de la cavité utérine (néo-cavité, col, cavité abdominale) aboutira le plus souvent à une non-implantation embryonnaire.
- syndrome infectieux : introduction de germes dans la cavité utérine lors du passage de l'endocol. Le plus souvent, les germes sont déjà présents, et le transfert n'est que le facteur déclenchant de l'infection. En général, un traitement médicamenteux suffit. Mais il faut identifier le réservoir pour éviter la récidive lors de tentatives ultérieures, et si ce réservoir est annexiel, cas le plus fréquent, il faut probablement faire une salpingectomieDéfinitionAblation chirurgicale des trompes de Fallope. préventive.
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