6  -  Points essentiels

Le diagnostic de dysthyroïdie est fait par le dosage de la TSH, qui est maintenant de pratique courante.

  • Les signes cliniques de l’hypothyroïdie sont nombreux, variés, non spécifiques et inconstants, il faut donc y penser et demander «facilement » le dosage de la TSH. Les autres examens demandés en seconde intention ne sont utiles qu’au diagnostic étiologique: les anticorps anti-TPO, l’échographie.
  • Le dosage de la T3L et la scin tigraphie ne sont d’aucune utilité.


Dans la thyroïdite d’Hashimoto, les taux d’anticorps anti-TPO sont souvent très élevés et on retrouve un goitre ferme, nodulaire. La présence d’autres maladies auto-immunes est à rechercher dans la famille du patient.

  • La thyroïdite atrophique, après 50 ans, est une étiologie fréquente, d’évolution lente, avec présence fréquente d’anticorps anti-TPO à des taux modérés.
  • L’existence de thyroïdites iatrogènes par médicaments iodés (amiodarone, interféron, etc.), après thyroïdecto mie, après traitement par l’iode 131 ou radiothérapie cervicale justifie le contrôle annuel de la TSH.
  • Le traitement repose sur la lévothyroxine à visée substitutive, avec un suivi de la TSH à 4-8 semaines jusqu’à obtention de l’euthyroïdie, puis un suivi annuel.
  • L'hypothyroïdie périphérique est le dysfonctionnement thyroïdien le plus fréquent. Sa prévalence est environ de 2 %. L'hypothyroïdie est plus fréquente chez la femme que chez l'homme. Sa prévalence augmente avec l'âge pour atteindre 1,9 % chez les sujets de plus de 65 ans.
  • L'hypothyroïdie est le plus souvent due:
    • à une thyroïdite auto-immune (54 %);
    • à une cause médicamenteuse (15 %), en particulier au décours d'une surcharge en iode (surtout chez les patients ayant un apport iodé suffisant).
  • Le coma myxœdémateux est rare alors que l'hypothyroïdie subclinique est fréquente. En revanche, l’hypothy roïdie centrale est rare et représente moins de 5 % des hypothyroïdies diagnostiquées.
  • Au total, la fréquence de l’hypothyroïdie périphérique a fait envisager un dépistage systématique de cette affec tion chez les femmes de plus de 35 ans vivant aux États-Unis. En France, un tel dépistage n’a pas été proposé. La prise en charge thérapeutique de l’hypothyroïdie subclinique a deux principaux objectifs: prévenir les consé quences néonatales chez la femme enceinte (démontré) et prévenir les risques cardiovasculaires à long terme (discuté).
Fig. 17.2. Recommandation HAS 2007
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