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a. Thyroïdite subaiguë de De Quervain (aussi appelée thyroïdite granulomateuse)
Il s’agit d’une inflammation du parenchyme thyroïdien qui conduit à des douleurs cervicales intenses, avec un tableau initial de thyrotoxicose (voir chapitre 16). L’examen histologique montre une destruction des follicules, ce qui explique la thyrotoxicose initiale par relargage des stocks d’hormones thyroïdiennes contenues dans la colloïde, et la survenue secondaire (environ 1 à 3 mois) d’une hypothyroïdie, transitoire le plus souvent.
b. Thyroïdite du post-partum sans anticorps
Le tableau est comparable à la thyroïdite auto-immune mais avec absence d’auto-immunité.
c. Thyroïdites iatrogènes
Elles sont comparables à la thyroïdite de De Quervain dans leurs mécanismes lésionnels et dans leurs phases cliniques (thyrotoxicose puis hypothyroïdie). Elles sont souvent « silencieuses » mais peuvent parfois être douloureuses.
Elles sont secondaires à une réaction inflammatoire suite à la prise de traitements comme :
d. Autres thyroïdites
La thyroïdite infectieuse (d’origine bactérienne ou parasitaire) et la thyroïdite de Riedel (thyroïdite fibreuse compliquant parfois une thyroïdite d’Hashimoto) s’accompagnent inconstamment d’hypothyroïdie.
Sans goitre | Avec goitre |
Thyroïdites lymphocytaires : – postménopausique – post-partum | Thyroïdites lymphocytaires : – Hashimoto – du post-partum Thyroïdite de Riedel Thyroïdite de De Quervain |
Iatrogènes : – post-iode radioactif – postradiothérapie | Iatrogènes : – antithyroïdiens et lithium – surcharge iodée – cytokines |
Congénitale : ectopie et athyréose | Congénitale : anomalie de l’hormonosynthèse |
Insuffisance thyréotrope | Carence en iode |
Syndrome de résistance à la TSH | Infiltration métastatique |
Les causes iatrogènes sont :
Les autres causes sont les suivantes :
L’hypothyroïdie néonatale est dépistée systématiquement à la naissance en France ; elle représente 1/3 000 à 1/4 000 naissances.
Elle est résumée au tableau 17.II.
Examens de 1re intention | TSH |
Examens de 2e intention | T4 libre : détermine la profondeur de l’hypothyroïdie Bilan étiologique : - anticorps anti-TPO, anticorps anti-Tg si anti-TPO négatifs - échographie thyroïdienne : goitre ? thyroïdite ? |
Examens inutiles | T3 libre (dernière à diminuer) Thyroglobuline (utile dans le diagnostic de certaines hypothyroïdies congénitales, chez l’adulte uniquement pour la surveillance des cancers thyroïdiens non médullaires ou la recherche de thyrotoxicose factice) Cholestérol : inutile, à ne faire (si nécessaire) qu’une fois que le patient est traité, sauf si utile pour décider d’un éventuel traitement de l’hypothyroïdie fruste (voir « Traitement ») Scintigraphie thyroïdienne |
Les principales étiologies de l’insuffisance thyréotrope sont les suivantes :
L’IRM est à réaliser systématiquement pour diagnostiquer une cause curable (adénome…) et potentiellement compressive sur les autres structures de la région hypothalamo-hypophysaire.
La situation clinique est en fait le plus souvent inverse : contexte de tumeur de la région sellaire, dépistage systématique après traitement, symptômes évocateurs d’hypopituitarisme qui conduisent au bilan thyroïdien (qui doit absolument comprendre le dosage de la fT4).