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La séméiologie est fonction de la profondeur, de l’ancienneté et de l’origine de l’hypothyroïdie.
Les symptômes sont absents ou modestes en hypothyroïdie fruste. Les symptômes liés à l’infiltration myxœdémateuse sont absents en cas d’insuffisance thyréotrope mais les symptômes d’hypométabolisme sont présents et sont souvent associés aux signes d’autres déficits hypophysaires associés (l’insuffisance thyréotrope est rarement isolée) :
Grâce au recours fréquent au dosage de la TSH, et donc au diagnostic plus précoce des hypothyroïdies, les formes compliquées sont moins fréquentes.
1. Formes cardiovasculaires
Il peut s’agir :
2. Formes neuromusculaires et neuropsychiques
Peuvent être observés :
3. Coma myxœdémateux
Rare à présent, il survient en cas d’hypothyroïdie primaire profonde (TSH > 50) et ancienne, volontiers l’hiver après une agression (infection, chirurgie, traitement sédatif ou antidépresseur). Il s’agit d’un coma calme avec bradycardie, bradypnée, hypothermie, hypotension, réflexes lents et décomposés, sans signes de focalisation, sans étiologie évidente au bilan. Des épisodes convulsifs sont décrits. L’EEG est non spécifique. La PL peut parfois montrer une hyperprotéinorachie. L’hyponatrémie est constante. Le pronostic est sévère.
Il doit être différencié du syndrome de basse T3 (qui évolue selon la gravité vers une basse T4 et une basse TSH) chez les patients ayant une pathologie grave évolutive.
1. Complications maternelles
Ce sont : HTA, prééclampsie, fausse couche, hémorragie du post-partum.
2. Complications fœtales
Si l’hypothyroïdie est présente au 1er trimestre (thyroïde fœtale non fonctionnelle, le fœtus dépend donc des hormones maternelles), il existe un risque de troubles du développement neuro-intellectuel (même pour une hypothyroïdie maternelle fruste) ; une hypotrophie est également possible.
3. Particularités biologiques
Le diagnostic est parfois compliqué par la baisse physiologique de la fT4 tout au long de la grossesse, qui peut faire conclure à tort à une insuffisance thyréotrope. Il faut se fier à la TSH, la situation la plus fréquente étant une hypothyroïdie primaire.
1. Anomalies hématologiques
Des anémies de tout type peuvent être observées, souvent macrocytaires. L’hypothyroïdie peut alors révéler une anémie de Biermer associée dans le cadre d’une polyendocrinopathie auto-immune : l’anémie de Biermer doit être suspectée si la macrocytose ne régresse pas avec le traitement de l'hypothyroïdie.
Des troubles de la coagulation par défaut d’adhésivité plaquettaire ainsi que des anomalies des facteurs de l’hémostase peuvent également être retrouvés.
2. Anomalies ioniques et métaboliques
Ces anomalies sont les suivantes :