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On utilise la LT4 : Lévothyrox®, comprimés à 25, 50, 75, 100, 150, 175 mcg, ou L-Thyroxine® (1 goutte = 5 mcg) si la forme galénique en gouttes est nécessaire (quasiment plus utilisée chez l’adulte).
Les autres formes sont rarement indiquées : Euthyral® (T3 et T4), Cynomel® (T3).
Les besoins sont estimés en moyenne à 1-1,5 mcg/kg/j mais dépendent bien sûr de la profondeur de l’hypothyroïdie.
1. Hypothyroïdie primaire
Les valeurs normales de la TSH sont < 4 mUI/L, mais les 95es percentiles des sujets témoins sans goitre visible ni antécédents de pathologie thyroïdienne, sans anticorps antithyroïdiens détectables, et sans médicaments pouvant interférer avec la fonction thyroïdienne, se situent entre 0,4 et 2,5 mUI/L. Ces données conditionnent donc les objectifs de traitement.
Ces objectifs sont les suivants :
Dans tous les cas, il faut éviter le surdosage, du fait des risques osseux et cardiovasculaires de la thyrotoxicose.
La TSH doit être contrôlée 4 à 8 semaines après le début du traitement (ou 4 à 8 semaines après avoir atteint la posologie théoriquement efficace si traitement progressif). La contrôler trop vite amène à des augmentations trop rapides et donc à un risque de surdosage. Une fois l’objectif obtenu, la TSH est contrôlée à 6 mois puis annuellement.
2. Insuffisance thyréotrope
Les modalités thérapeutiques sont identiques mais la TSH ne peut être utilisée comme moyen de surveillance et d’adaptation car lors d’une substitution correcte, la TSH est souvent effondrée. On utilise donc la fT4, qui doit être dans le milieu ou au-dessus du milieu de la normale, en s’assurant que la fT3 est dans la normale.
1. Hypothyroïdie patente
Chez le sujet au cœur sain ou de moins de 70 ans sans facteur de risque cardiovasculaire : posologie initiale de LT4 de 1-1,5 mcg/kg de poids/jour, donc entre 50 et 150 mcg.
Chez le sujet très âgé ou coronarien ou susceptible de l’être : 12,5 mcg/j ou 25 mcg/ j avec une augmentation en paliers de 2 à 3 semaines jusqu’à la dose théoriquement efficace.
Le risque de démasquer une coronaropathie est d’autant plus important que l’hypothyroïdie est profonde et ancienne. La surveillance doit donc être adaptée à la situation :
Les bloquants peuvent être parfois utiles en association.
2. Hypothyroïdie fruste
Des recommandations de prise en charge ont été émises par l’HAS en 2007.
« En dehors de la grossesse, il est recommandé de distinguer trois situations :
Les besoins en hormones sont inférieurs et se situent entre 25 et 75mcg/j.
« Dans le cas de la grossesse, bien que l’intérêt d’un traitement thyroxinique au cours de la grossesse ne soit pas formellement établi, il peut se justifier dès lors que la TSH est > 4 mUI/L. Son objectif est de maintenir la TSH dans la limite basse de l’intervalle de confiance (< 2,5 mUI/L) (grade B). »
3. Survenue d’une grossesse chez une hypothyroïdienne connue
Les besoins en LT4 augmentent d’environ 25 à 50 % au premier trimestre, d’où la nécessité de majorer la posologie dès le diagnostic de grossesse puis surveillance pour maintenir la TSH < 2,5 mUI/L.
4. Traitements nécessitant l’augmentation de la LT4
Trois mécanismes peuvent être en cause :