5  -  Faut-il dépister l’hypothyroïdie ?


Des recommandations ont été émises par l’HAS en 2007 (figure 17.2).

A. Population générale

« Il n’y a pas lieu de réaliser un dépistage systématique de l’hypothyroïdie fruste (grade A).

Un dépistage ciblé est indiqué en cas de situation à risque :

  • femme âgée de plus de 60 ans ayant des antécédents thyroïdiens ;
  • présence d’anticorps antithyroïdiens ;
  • antécédents de chirurgie ou d’irradiation thyroïdienne ou cervicale ;
  • traitements à risque thyroïdien (amiodarone, lithium, interféron ou autres cytokines). »


B. Cas particulier de la grossesse et du post-partum

« Un dépistage ciblé est indiqué (grade A) devant :

  • signes cliniques évocateurs, tel un goitre ;
  • contexte auto-immun, tel un diabète de type 1 ;
  • contexte thyroïdien personnel ou familial : antécédents de dysthyroïdie, d’intervention chirurgicale sur la thyroïde, notion d’élévation des anticorps antithyroïdiens.


L’hypothyroïdie fruste pourrait être associée à une augmentation du risque d’hématome rétroplacentaire, de prématurité et de détresse respiratoire néonatale (grade C). Contrairement à l’hypothyroxinémie maternelle franche, elle n’est pas associée à une altération démontrée des fonctions cognitives ou du développement psychomoteur de l’enfant (grade B). »

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