7  -  Surveillance de la contraception


La surveillance, qu’elle soit clinique ou paraclinique, d’une contraception estroprogestative fait l’objet de RMO (disponibles gratuitement en ligne à l’adresse suivante : www.agmed.sante.gouv.fr). Ce n’est pas le cas des autres types de contraception, micro- et macroprogestatives, pour lesquelles la surveillance est principalement clinique avec une fréquence adaptée au cas par cas.

7 . 1  -  Examen clinique

L’examen clinique préthérapeutique fait l’objet d’une RMO qui impose l’examen gynécologique pelvien et la réalisation d’un frottis cervico-vaginal. L’examen clinique est ensuite répété tous les 3 mois pendant les 6 premiers mois, puis tous les 6 mois.

Il s’assure de la bonne tolérance clinique de la contraception orale (examen des seins, prise de la pression artérielle et vérification de la stabilité du poids) par la recherche des signes d’hyper ou hypoestrogénie (hyperestrogénie : tension mammaire ; hypoestrogénie : sécheresse vaginale) ou d’hyperandrogénie (acné…).

Lorsque la tolérance est médiocre, un changement de type de pilule, mieux adapté, est indiqué.

7 . 2  -  Surveillance biologique

Elle fait l’objet de RMO.

1. Patiente sans antécédent

Dans les cas d’absence d’antécédent personnel ou familial métabolique, de maladie thromboembolique ou de tabagisme, et si l’examen clinique est normal on réalisera simplement un dosage de cholestérol total, triglycérides et glycémie à jeun, 3 à 6 mois après le début de la prise de la pilule estroprogestative, puis tous les 5 ans si ce bilan est normal et en l’absence de fait nouveau.

2. Facteurs de risque

Lorsque les femmes présentent des facteurs de risque de dyslipidémie ou de diabète, on pratiquera le dosage du cholestérol total, des triglycérides et de la glycémie à jeun, avant la prescription de la contraception estroprogestative, en faisant un contrôle 3 à 6 mois après le début, puis tous les 5 ans si ce bilan est normal et en l’absence de fait nouveau.

7 . 3  -  Surveillance gynécologique

Il faut rechercher des métrorragies et des spottings, pouvant apparaître plus particulièrement dans les premiers mois d’utilisation. Elles cèdent généralement spontanément et il n’y a pas lieu, dans ces conditions, d’interrompre le traitement. Si les saignements persistent ou apparaissent après utilisation prolongée, la recherche d’une cause organique s’impose.

Les frottis cervico-vaginaux sont actuellement réalisés avant la prescription d’une contraception estroprogestative, puis tous les 2 ans (RMO). L’utilisation d’une contraception orale ne modifie pas le rythme de réalisation des frottis si aucune anomalie ne justifie leur réalisation plus précocement.

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