- Pré-requis et Objectifs
- Cours
- Evaluations
- Annexes
Dès le stade d'analyse sémiologique les diagnostics les plus probables sont envisagés. Il est alors utile de reprendre l'interrogatoire pour préciser des points particuliers :
La notion de prurit : parmi les rares signes fonctionnels, le prurit à une valeur d'orientation indiscutable.
Le prurit peut être au premier plan et entraîner dans des dermatoses sévères une grave altération de la qualité de vie
L'environnement du patient :
Quelle est sa profession ? Vit-il en milieu urbain ou à la campagne ? Est-il en contact avec des animaux domestiques ?, vit-il en collectivité ?...
Les antécédents familiaux :
Outre la notion galvaudée de "terrain allergique familial", l'enquête familiale doit être abordée systématiquement en cas d'une suspicion de dermatose congénitale.
L'examen clinique général :
Chez un patient porteur d'une dermatose, l'examen cutané est indispensable mais jamais suffisant. L'examen général, reste systématique.
Dans un grand nombre de cas, l'analyse des lésions cutanées permet, d'aboutir d'emblée à un diagnostic ou un groupe de diagnostic. Cette étape se montre cependant insuffisante dès que le symptôme est peu discriminant (c'est le cas des tumeurs par exemple) ou bien que le mécanisme n'est pas univoque (lésions bulleuses).
Des explorations paracliniques s'avèrent alors indispensables, soit pour compléter l'étude morphologique à l'échelon du tissu, grâce à l'histologie, ou bien pour aborder le mécanisme lésionnel, par des examens bactériologiques, virologiques ou immunologiques.
La peau organe extériorisée est particulièrement apte aux explorations. 2 types d'examens peuvent être réalisés à partir du revêtement cutané.
ANNEXE 4 : La biopsie exérèse
Le geste d'exérèse d'une petite lésion permet l'analyse histologique et la confirmation du diagnostic clinique.
A- La biopsie à visée diagnostique:
Le choix de la lésion à biopsier est important : la lésion ne doit pas être ni trop récente, ni trop ancienne, ni modifiée par un traitement préalable notamment un corticoïde. La biopsie est suffisamment profonde pour permettre l'observation de toutes les couches de la peau. Au cours des maladies bulleuses la biopsie intéresse la zone intermédiaire entre la peau saine et pathologique.
Pour cela plusieurs temps :
l'injection intra dermique de lidocaine (xylocaine®) parfois associée à un vasoconstricteur adrénaliné diminue le saignement et augmente la durée de l'anesthésie. Pour limiter le caractère douloureux de l'injection, en particulier chez l'enfant, l'application préalable de crème EMLA® sous occlusion est proposée.
B- La biopsie exérèse : permet dans le même temps un geste à la fois diagnostic et thérapeutique comme dans l'exérèse des naevis mélanocytaires.