- Pré-requis et Objectifs
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Cours
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Contenu
- 1 - Examen général
- 2 - Examen du coeur (et du thorax)
- 3 - Examen vasculaire
- 4 - Mesure de la pression artérielle
- 5 - Examens d'autres organes
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Contenu
- Annexes
Le rôle de la clinique est ici majeur. L’interrogatoire constitue une étape essentielle (voir supra) de même que l’inspection de la peau et la palpation et l’auscultation des trajets artériels.
Le pouls artériel résulte de la transmission de l’onde de pression vers les artères. La prise du pouls se fait classiquement au niveau du poignet (pouls radial) du patient en utilisant l’index, le médius et l’annulaire. La fréquence du pouls (correspondant, nomalement, à la fréquence cardiaque) et exprimée en nombre de battements par minute.
La palpation de l’aorte abdominale se fait au niveau épigastrique, un peu à gauche de la ligne médiane, où elle est en règle accessible, sauf chez le sujet obèse. Une forte expansion latérale, battante, suggère un anévrysme aortique, sous-rénal en général. Il est difficile de faire la distinction avec une aorte sinueuse (dolicho-aorte), fréquente chez les personnes âgées. L’auscultation à ce niveau peut révéler un souffle.
La palpation des artères périphériques (figure 9) sera toujours bilatérale et comparative afin de rechercher les différences d’amplitude. On précisera :
Les autres trajets vasculaires doivent aussi être explorés : sur le schéma ci-après, se trouve précisée la localisation des principaux trajets artériels accessibles à l’examen clinique.
L’auscultation intéresse surtout les carotides, les artères fémorales, les artères axillaires, les sous-clavières, les artères poplitées et bien sûr l’aorte abdominale ainsi que les artères rénales. Elle recherche un souffle systolique lié à la présence d’un obstacle à l’écoulement ou un souffle continu à renforcement systolique témoignant d’une fistule artério-veineuse.
La recherche d’une artériopathie des membres inférieurs peut s’aider de la mesure de l’index de pression systolique, dont la valeur diagnostique est établie et qui est encore insuffisamment utilisé. Un brassard pneumatique placé à la cheville est dégonflé, tandis que la pression systolique est mesurée avec une sonde Doppler au niveau de l’artère pédieuse ou tibiale postérieure. Cette pression systolique à la cheville est rapportée à la pression systolique humérale, pour obtenir l’index de pression systolique (IPS=PAS cheville/PAS bras) que l’on considère anormal s’il est inférieur à 0,9.
Deux réseaux veineux sont particulièrement importants à examiner au cours de l’examen cardiovasculaire :
Il est bilatéral et comparatif en décubitus dorsal et en position debout. Il recherche :
La veine jugulaire interne est une veine profonde en communication libre avec l’oreillette droite. L’augmentation de la
pression veineuse (insuffisance ventriculaire droite, péricardite constrictive, tamponnade, par exemple) provoque une turgescence des veines jugulaires externes qui peut être spontanément visible (figure 10).
Figure 10 : Distension de la veine jugulaire externe.
Le malade étant en position allongée, le thorax à 45 degrés par rapport au plan du lit, l’inspection des jugulaires donne des informations sur la pression veineuse.
L’existence d’un reflux hépato-jugulaire est recherché par la pression ferme et suffisamment prolongée (30 secondes au moins), exercée par la main droite du médecin au niveau de l’hypochondre droit du patient, chez un sujet en position demi assise. Le sujet doit être le plus possible relaxé et continuer à respirer librement. Ce signe (gonflement durable des jugulaires lors de la pression sur le foie) est observé en cas d’insuffisance cardiaque droite.
Les veines jugulaires peuvent parfois être animées de battements synchrones de celui des oreillettes, et dont l’analyse peut être utile lors de la survenue de troubles du rythme cardiaque.