1  -  Définitions

Les voies de conduction sont séparées en trois étages (figure 1) :

  • l’étage atrial qui contient le nœud sinusal (NS) ;
  • la jonction atrioventriculaire qui comporte le nœud atrioventriculaire (NAV) et le faisceau de His ;
  • l’étage ventriculaire qui comporte les branches du faisceau de His et le réseau de Purkinje.
Figure 1 : Organisation schématique des voies de conduction intracardiaques
a : nœud sinusal ; b : nœud atrioventriculaire ; c : faisceau de His ; d : branche droite ; e : branche gauche ; f : faisceau antérieur gauche ; g : faisceau postérieur gauche ; h : réseau du Purkinje.

La pathologie qui touche au fonctionnement du nœud sinusal s’appelle dysfonction sinusale, l’atteinte de la jonction atrioventriculaire ou des branches réalise soit un bloc de conduction atrioventriculaire (BAV), soit un bloc de branche.
Dans les troubles conductifs auriculoventriculaires, il faut bien séparer l’atteinte nodale (supra-hisienne) de l’atteinte du faisceau de His et au-delà (hisienne ou infra-hisienne) pour des raisons de gravité.
Opposer le tissu nodal qui constitue le NS et le NAV au tissu de type « Purkinje » qui compose le faisceau de His, les branches et le réseau de Purkinje. Ces tissus sont des tissus myocardiques différenciés ayant perdu leur fonction contractile et non des neurones !
Noter la hiérarchie décroissante des fréquences d’échappement des différentes structures :

  • 40–50 bpm pour le NAV ;
  • 35–45 pour le faisceau de His ;
  • < 30 bpm pour les branches et les ventricules.


Il n’y a pas de voies de conduction intra-auriculaires spécialisées mais une conduction musculaire de proche en proche.
La conduction intraventriculaire n’est pas l’exclusivité du réseau de Purkinje, elle se fait aussi en intraventriculaire et en interventriculaire (au travers du septum) de proche en proche, mais plus lentement au sein du myocarde.
Dysfonction sinusale et BAV peuvent être symptomatiques à la différence des blocs de branche qui ne le sont jamais s’ils sont isolés.

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