6 . 3  -  Bruits surajoutés


Râles crépitants

  • bruits discontinues, courts, fins, secs, égaux entre eux
  • inspiratoire
  • en rapport avec une altération de l’alvéole
    • soit par présence de liquide de type transsudat (œdème pulmonaire) ou exsudat (pneumonie)
    • soit par atteinte des parois alvéolaires dans le cadre d'une fibrose (pneumopathie interstitielle)

Vidéo 9 : Crépitants fins

Ronchi (ou râles bronchiques, ou ronflements)

  • bruits discontinus de tonalité graves
  • inspiratoire et expiratoire
  • modifiés par la toux qui mobilise les sécrétions
  • témoignent de la présence de sécrétions dans les grosses bronches

Vidéo 10 : Ronchis

Râles sous-crépitants (ou râles bulleux, ou râles muqueux, ou gros crépitants)

  • bruits discontinus, de faible durée, moins intenses que les râles bronchiques
  • inspiratoire et expiratoire
  • modifiés par la toux
  • témoignent d'une bronchite (avec atteinte plus ditale que celle que l'on identifie par les ronchi)

Vidéo 11 : Gros crépitants

Râles sibilants (ou sifflements)

  • on peut les entendre à distance du patient, à l'oreille, on parle alors de wheezing
  • ils sont aigus, sifflants, musicaux, d'intensité variable
  • entendus le plus souvent en fin d'expiration, souvent dans un contexte de bradypnée expiratoire
  • non modifiés par la toux
  • le plus souvent diffus, bilatéraux
  • témoignent d’un rétrécissement de calibre des bronches distales
    • asthme : bronchoconstriction et sécrétions bronchiques réduisent le calibre des bronches
    • œdème pulmonaire : le calibre des bronches est réduit par l’œdème qui touche la muqueuse des petites bronches

Vidéo 12 : Râles sibilants

Frottement pleural

  • Il s'agit de bruits secs, rugueux, superficiels, non modifiés par la toux. Ils sont dus au frottement l'un contre l'autre des deux feuillets pleuraux enflammés. Leur intensité peut être discrète, de type « froissement de papier de soie », ou intense, de type « bruit râpeux de cuir neuf ». Ils s'observent au début d'une pleurésie, à sa limite supérieure ou après son évacuation. Le diagnostic différentiel avec les râles crépitants s'avère parfois difficile, mais contrairement à ces derniers, les frottements pleuraux commencent dés le début de l'inspiration.
  • bruit râpeux, présent aux temps inspiratoire et expiratoire, rythmé par la respiration
  • non modifié par la toux
  • résulte du frottement du feuillet viscéral et du feuillet pariétal de la plèvre, au début d'une pleurésie (l’épanchement liquidien est de faible abondance)

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