3  -  En faveur d'une origine neurologique

Une cause neurologique s'exprime soit par une douleur nociceptive accompagnée de dysesthésies (sensations anormales et désagréables à type de brûlure, fourmillement, coup de poignard, décharge électrique ; cas de la sciatique par hernie discale, par exemple), soit par une douleur neuropathique avec hypersensibilitéà l'examen clinique (hyperalgésie, allodynie ; par exemple, douleurs du zona

ou séquelles douloureuses d'une sciatique). La douleur neuropathique — préférable au terme « neurogène », ambigu, et au terme « désafférentation » qui n'est plus utilisé car il suppose un mécanisme physiopathologique unique — correspond à une activation des voies de la douleur sans stimulation nociceptive. Elle peut être identifiée par le Questionnaire DN4 (voir annexe en fin de chapitre).

La douleur neurologique n'est pas accentuée par l'effort ou l'appui. Elle est volontiers permanente, y compris au repos. La douleur est décrite comme une sensation de brûlure, de froid douloureux, de décharge électrique. La topographie de la douleur et de ses irradiations correspond à un territoire neurologique précis, radiculaire ou tronculaire. Des signes d'accompagnement sont fréquemment associés : paresthésies, déficit sensitif ou moteur, modification d'un réflexe ostéotendineux. Les signes négatifs sont également importants : on ne retrouve pas de douleur d'appui, pas de limitation articulaire à la mobilisation passive.

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